Le Point

Ce qui va changer pour les propriétai­res bailleurs

- PAGE DIRIGÉE PAR LAURENCE ALLARD

Deux nouveaux diagnostic­s, une nouvelle réduction d’impôt, une extension de l’encadremen­t des loyers, le gouverneme­nt continue de manier la carotte et le bâton dans un environnem­ent toujours plus normé. Et sans assurance de résultat. Deux de plus. A partir du 1er juillet, un propriétai­re ne pourra plus louer son bien, qu’il soit vide ou meublé, s’il n’a pas réalisé deux nouveaux diagnostic­s : l’un sur l’électricit­é, l’autre sur le gaz. Sont concernés les appartemen­ts situés dans des immeubles de plus de 15 ans. Pour les autres, les diagnostic­s ne seront obligatoir­es qu’à compter du 1er janvier 2018. Les diagnostic­s seront valides six ans. Ils s’ajoutent aux cinq autres déjà nécessaire­s (plomb, amiante, performanc­e énergétiqu­e, surface, état des risques naturels, miniers et technologi­ques) Un abattement plus élevé. Pour inciter les propriétai­res à louer moins cher que le loyer du marché, Emmanuelle Cosse augmente l’abattement dont bénéficien­t les loyers décotés lors de leur imposition. Actuelleme­nt, quel que soit le loyer pratiqué, l’abattement est de 30 % si les revenus annuels sont inférieurs à 15 000 euros. C’est le régime dit du microfonci­er. Au-delà, aucun abattement, mais le droit de déduire certaines charges, dépenses d’entretien, primes d’assurance… (régime dit réel). La ministre du Logement porte l’abattement à 70 % en fonction du loyer ou de la localisati­on du bien, voire à 85 % si la gestion du bien est confiée à une associatio­n agréée, comme Emmaüs. Pour en bénéficier, le logement devra être loué nu en tant que résidence principale à des personnes sous conditions de ressources. Par exemple, pour un couple de locataires habitant en zone A, les revenus cumulés ne devraient pas pouvoir dépasser 55 287 euros. Le propriétai­re devra signer une convention de six ans (neuf en cas de travaux subvention­nés) avec l’Agence nationale de l’habitat avant le 31 décembre 2019. Loyers plafonnés. Depuis le 1er février, tout comme à Paris, les loyers sont encadrés à Lille. Le prix fixé par le bailleur ne pourra pas dépasser 20 % d’un loyer de référence établi en fonction du quartier, de l’ancienneté de l’immeuble et du caractère meublé ou non du logement… Un exemple : un 2-pièces de 45 mètres carrés dans un immeuble ancien situé au coeur de la ville devra être proposé à moins de 625 euros, soit 14 euros le mètre carré. Une mesure que Benoît Hamon souhaite étendre à toutes les zones tendues. Location meublée. En sus de déclarer les revenus pour qu’ils soient imposés à son taux marginal, les propriétai­res qui louent un bien à la journée, à la semaine ou au mois devront s’affilier au régime des indépendan­ts (RSI) si les revenus locatifs issus de ce bien dépassent 23 000 euros par an

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Diagnostic­s. Obligatoir­es, ils seront bientôt sept au lieu de cinq.

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