Le cerveau, les rêves et les tortues
L’intelligence artificielle fait peur. Elon Musk, connu pour son ambition dans l’exploration de l’espace (Space X) ou encore dans le transport ultrarapide (Hyperloop), veut augmenter notre cerveau d’implants neuronaux. Son projet, Neurolink, devrait, à travers de minuscules électrodes, augmenter la mémoire et programmer des rêves. Augmenté, l’homme a une chance de battre la machine. « Le problème, c’est l’interfaçage », reconnaît tout de même l’entrepreneur, qui explique la nécessité d’une « surcouche numérique » superposée au cortex et qui s’apparenterait au neural lace popularisé par l’auteur écossais de science-fiction Iain Banks. Bigre ! Le quadra- génaire d’origine sud-africaine est certes un habitué des coups de poker, mais il est difficile de balayer d’un revers de la main son intuition. Bill Kochevar, devenu tétraplégique à la suite d’un accident de vélo à Cleveland, peut de nouveau se servir un café grâce à 192 microélectrodes implantées dans son cerveau. Plus surprenant, les scientifiques de l’université Kaist, en Corée du Sud, veulent interpréter les signaux électriques générés par notre activité cérébrale pour décider du parcours de tortues connectées. L’homme n’est pas encore sûr de gagner contre la machine, mais il fait déjà preuve de beaucoup d’imagination hommage à l’écrivain pragois qui met en scène le voyage de K., lequel doit résoudre des énigmes surréalistes et réussir des puzzles absurdes.