Voyage précieux
Le Grand Palais accueille, jusqu’au 5 juin, de magnifiques joyaux moghols et trésors de maharajas.
Collier en platine, rubis et diamants, réalisé par Cartier en 1937, commande du maharaja Digvijaysinhji de Nawanagar. Les rubis proviennent du trésor royal de l’époque.
L’ exposition « Des grands Moghols aux maharajas : joyaux de la collection Al Thani » ouvre les portes d’un somptueux univers, celui du bijou indien, de la période moghole à nos jours. Au Grand Palais, plus de 270 pièces exceptionnelles de la collection Al Thani (la famille princière souveraine du Qatar), associées à des prêts consentis par le Victoria and Albert Museum ou la BNF, retracent cinq siècles d’évolution du bijou, du goût et du travail des pierres précieuses. Des diamants indiens chargés d’histoire et parmi les plus célèbres du monde, comme l’étoile de Golconde qui pèse 57,31 carats ou l’oeil de l’Idole de couleur bleu pâle, de plus de 70 carats, côtoient de spectaculaires objets d’art et des bijoux légendaires.
Les liens entre les maharajas et l’Europe se reflètent dans l’impressionnante sélection de bijoux conçus par les grands joailliers occidentaux. Parmi les acquisitions du maharaja Bhupinder Singh de Patiala se trouve un collier de diamants cérémonial spectaculaire réalisé pour lui-même ainsi qu’un ras-de-cou en rubis créé pour l’une de ses femmes. Le parcours se clôt par un hommage à la création contemporaine avec des joyaux signés de maisons indiennes, comme Viren Bhagat, et européennes, comme JAR, dont l’inspiration se nourrit de la tradition indienne, combinant ainsi les techniques et les matériaux actuels aux décors ancestraux Jusqu’au 5 juin, au Grand Palais, Paris 8e.