La morale en politique, c’est vital !
« Dès qu’on se met à négocier avec les circonstances, tout est perdu, car il n’est personne qui n’ait des circonstances. Les uns ont une femme, des enfants ou des neveux, pour lesquels il faut de la fortune ; d’autres, un besoin d’activité, d’occupation, que sais-je, une quantité de vertus qui toutes conduisent à la nécessité d’avoir une place à laquelle sont attachés de l’argent et du pouvoir (…) Quand une fois l’on s’est dit qu’il faut sacrifier la morale à l’intérêt national, on est bien près de resserrer de jour en jour le sens du mot nation et d’en faire d’abord ses partisans, puis ses amis, puis sa famille, qui n’est qu’un terme décent pour se désigner soi-même » (« De l’Allemagne », 3e partie, chap. 13).