IAM « RÊVOLUTIONNAIRE » !
Rap. En trente ans, ils ont semé les tubes : « Je danse le mia », « L’empire du côté obscur »… Sorti en 1997, « L’école du micro d’argent » reste l’album de rap français le plus vendu de l’histoire. Depuis, chacun a développé des projets en solo, même si c’est IAM qui continue à faire parler. Jusqu’à la campagne présidentielle, quand Macron va à Marseille… Leur nouvel album, « Rêvolution », appelle à la rébellion. « On n’est pas comme ces groupes de rock qui, à 50 ans, ne peuvent plus s’encaisser, voyagent dans des voitures séparées et dorment dans des hôtels différents » , avertit Akhenaton, qui a perdu sa moustache, mais pas son accent de la région Paca. IAM s’épanouit dans la promiscuité : après un séjour en Thaïlande, le groupe revient avec un 8e album qui cartonne, preuve que le rap à l’ancienne n’a pas été enterré par l’auto-tune. Scratchs, samples funk, rimes engagées, les Bad boys de Marseille n’ont pas changé. « Nos enfants nous disent que pour du rap de vieux, c’est pas mal » , rit Imhotep. « On passe la journée à se chambrer, ça dédramatise » , explique Akhenaton. « On est tolérants. On accepte les Noirs, les DJ de petite taille… » dit Imhotep en regardant Kheops. « Et les vieux cons ! » réplique celui-ci. « On est un groupe démocratique, avec cinq personnes qui donnent leur avis », poursuit Akhenaton. « Et on n’est pas souvent d’accord ! » coupe Imhotep. « On a des goûts hyperdifférents, c’est pour ça qu’il y a un mélange de samples très riches dans nos chansons », dit Akhenaton. De quoi faire enfin la « Rêvolution » « Rêvolution » (Def Jam).