Certains placements permettent d’accroître ses pensions. La fiscalité fait souvent la différence.
La préparation d’une épargne pour sa retraite passe par une gestion financière adaptée. Les choix devront être guidés par la durée pendant laquelle vos capitaux resteront investis, mais pas seulement. Mieux vaut privilégier les enveloppes fiscales les plus avantageuses.
Première piste. L’assurance-vie occupe dans ce domaine une place de choix. Si les gains sortis d’un contrat sont imposés à 7,5 % après huit ans (ou 12,8 % si vous avez investi plus de 150 000 euros après le 27 septembre 2017), il est facile d’y échapper. « Il suffit de modérer les retraits annuels afin que les gains récupérés restent inférieurs à l’abattement fiscal » , explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Cet abattement s’élève à 4 600 euros par an pour une personne seule et à 9 200 euros pour un couple, sans considération des montants placés. « Tout retrait en assurance-vie comportant une part de capital initial (non imposable) et des produits (imposables), les possibilités de sortie sans impôt sont plus étendues que ne le laissent penser ces chiffres. » Exemple : votre contrat d’assurance-vie, ancien, renferme autant de gains que de capital versé. Si vous êtes célibataire, vous pourrez récupérer tous les ans en franchise d’impôt 9 200 euros et, si vous êtes marié, 18 400 euros. Si vous désirez prendre plus, seuls les gains venant au-delà de l’abattement seront taxés.
Deuxième piste, encore plus attractive fiscalement, mais plus contraignante : le Plan d’épargne en actions. Avec lui, les gains sont totalement exonérés d’impôts si le plan a duré au moins cinq ans. Seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) sont dus. Et, lorsque le plan a plus de huit ans, s’y ajoute la possibilité de transformer le capital en rente viagère, là encore sans impôts. Pour ceux qui désirent jouer la carte du revenu garanti à vie, c’est l’enveloppe à privilégier, en mesurant que c’est aussi la plus risquée, car le PEA ne peut accueillir que des actions ou fonds d’actions européens.
Troisième piste. Le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) bénéficie, lui, d’une fiscalité incitative à l’entrée. Les sommes versées sont déductibles des
Quatrième piste. L’immobilier ne bénéficie d’aucun avantage fiscal à la sortie. « A une exception près, corrige Philippe Crevel : la location d’un bien meublé sous le régime du Loueur en meublé non professionnel (LMNP). » Grâce à l’amortissement, les revenus peuvent être fiscalement effacés pendant plusieurs années. Une carte à jouer peu de temps avant le départ à la retraite pour en profiter au mieux
■