Zuzana Caputova
Hongrie, Pologne, Autriche, République tchèque… Ces derniers mois, l’Europe centrale ressemblait de plus en plus à un inquiétant « paradis » populiste. La Slovaquie (5,5 millions d’habitants) vient d’inverser la tendance en refusant de succomber aux sirènes extrémistes. En remportant, avec 40,6 % des voix, le premier tour de la présidentielle et en battant des candidats populistes de droite et de gauche, cette avocate de 45 ans, divorcée, libérale, pro-européenne et écologiste, a bousculé tous les pronostics avec un parti créé il y a moins de deux ans. Dans un pays où, l’an passé, un journaliste a été assassiné après la découverte d’une gigantesque affaire de pots-devin au sommet de l’Etat, celle qui devrait devenir la prochaine présidente a mis en avant la lutte contre la corruption. Zuzana Caputova fait donc mentir Viktor Orban et Matteo Salvini, les chefs de file du nouveau courant sur le Vieux Continent, qui rêvaient d’afficher une conquête supplémentaire à leur tableau de chasse
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