Trop d’hygiène tue l’hygiène
ANTIBIORÉSISTANCE. A l’heure où les bactéries résistantes aux antibiotiques sont accusées par l’OMS de la mort de
33 000 personnes en Europe chaque année, selon l’OMS, les hôpitaux seraient-ils aussi responsables de la rébellion des microbes à force de propreté ? C’est la question que pose une nouvelle étude menée au centre hospitalo-universitaire de Graz, en Autriche, qui s’est intéressée à différents types de milieu : des soins intensifs du service de médecine interne aux bâtiments privés et publics, en passant par des labos de recherche à l’hygiène irréprochable, les fameuses « salles blanches ». Résultat : plus c’est propre, moins la diversité en bactéries est importante, et plus les bactéries qui demeurent sont résistantes aux antibiotiques. Aïe ! Maintenir, dans certains espaces des hôpitaux, des populations stables de bactéries, en usant de produits moins drastiques, pourrait aider à limiter la propagation des « super-bactéries » (Nature Communications).
■