Un nouveau préfet contesté
A peine nommé, le préfet de police, Didier Lallement, est déjà pris pour cible. En cause : ses revirements politiques. Militant au CERES de JeanPierre Chevènement (qui l’amena à Beauvau en 1997), il est aussi passé par la Mnef. On le retrouve ensuite au côté de Perben, ministre de droite aux positions libérales assumées, puis au ministère de l’Ecologie de Borloo. Il s’appuie sur les réseaux d’Alain Bauer et revient à l’Intérieur avec Valls, au poste de secrétaire général. Son nom circule pour le poste de « dircab » du ministre, puis pour celui de préfet de police (déjà), mais suscite une levée de boucliers – certains lui reprochant son sectarisme. Exfiltré à la Cour des comptes par Cazeneuve, puis nommé préfet de Nouvelle-Aquitaine, le voilà de retour à un poste-clé où sa réputation de « coupeur de têtes » et de « père-tapedur » le précède.