La dévaluation des diesels d’occasion se fait sentir
Qu’il soit en crédit ou en location longue durée (LLD), le financement d’une flotte de véhicules représente le deuxième poste de dépenses du TCO. Si les taux d’emprunt interbancaires, type Euribor, restent historiquement bas, avec même une évolution à la baisse, « on voit bien que les loueurs ne se gênent pas pour maintenir les leurs à un niveau élevé, entre 2,5 et 4,5 %, afin de gonfler leurs marges », remarque Robert Maubé. Les acteurs de la LLD font aussi payer cher la baisse de 2,5 % sur les six derniers mois des valeurs résiduelles (VR*) des diesels, encore largement dominants dans les flottes. Victimes de la crise du diesel, ces modèles subissent une dévaluation précipitée. Or « une baisse de 5 % des VR entraîne chez les loueurs une augmentation de 7,3% des loyers», rappelle Robert Maubé. A cela s’ajoute l’inflation des prix des véhicules, enchéris notamment par les technologies d’aide à la conduite.
Pour enrayer la hausse du financement, seule la négociation avec les loueurs et les constructeurs peut encore produire des effets. Pour cela, les commandes en gros sont à privilégier, quitte à réduire le nombre de fournisseurs. « Il ne faut pas non plus hésiter à renégocier les contrats tous les deux-trois ans, rappelle Matthieu Blaise, senior manager au cabinet Ayming. On peut gagner entre 3 et 5 %. La mise à jour chaque année de la gestion du parc automobile dans l’entreprise permet également de favoriser les bons choix de modèles et de réaliser jusqu’à 20 % d’économies sur le TCO. » Valeur de revente sur le marché des véhicules d’occasion. ■