La crainte du WLTP
gazole et de l’essence devrait ■ progresser cette année de plus de 8 %, comme en 2018 », prédit Robert Maubé. Face à cette évolution, les marges de manoeuvre sont limitées, sauf à s’orienter vers des carburants alternatifs (E85, GPL) ou vers des modèles électriques ou hybrides. A Edenred, fournisseur de cartes carburant, on recommande d’aller se ravitailler dans des stations bon marché qui proposent des prix moins élevés. « On peut gagner jusqu’à 22 centimes par litre », rappelle François Fourrier, directeur du marketing à Edenred. La société travaille notamment sur des algorithmes d’itinéraires et des systèmes de récompense pour encourager les usagers à faire le plein dans ce type de stations, qui représentent déjà 60 % de la consommation en France.
Reste qu’en matière d’économies de carburant le comportement du conducteur peut faire toute la différence. Des écarts de consommation importants, jusqu’à 30 %, sont constatés selon les profils. D’où le succès des formations à l’écoconduite, qui produisent des effets vertueux non seulement sur le poste carburant, mais aussi sur la sinistralité, avec à la clé moins d’accidents, moins de réparations et de frais d’assurance. L’autre grande inquiétude des gestionnaires de flotte vient du nouveau protocole d’homologation WLTP, qui entrera définitivement en application début 2020. Ce nouveau calcul de la consommation et des émissions de CO2 des véhicules, beaucoup plus strict et proche de la réalité que l’ancien NEDC, va entraîner une hausse des valeurs de CO2 affichées, de 25 grammes/kilomètre en moyenne tous segments de véhicules confondus, selon le cabinet Jato. Ce qui fait peser un risque fiscal important pour les flottes : le malus et la taxe sur les véhicules De 5 à 10 % De 5 à 10 %