Ce service qui prépare la nouvelle appli des impôts
Les couloirs sont gris comme à Bercy, mais les portes ont été peintes en bleu et la moquette agrémentée de carrés de couleur, histoire d’égayer un peu l’atmosphère. C’est dans un building en verre, à Noisy-le-Grand, en région parisienne, que la très austère Direction générale des finances publiques a installé une équipe de 300 personnes chargée de sa transformation digitale. Bienvenue à Cap numérique, créé en 2014. Son directeur, Yannick Girault, accueille dans le LAB 4, meublé d’un canapé bleu, de chaises jaune et gris. Sur la table basse trône un bocal rempli de fraises Tagada. C’est ici que l’administration prépare la nouvelle application smartphone des impôts, qu’elle espère sortir fin 2020. Le maître mot ? Placer les usagers au centre. Pour la mise en place du prélèvement à la source, 200 testeurs ont été mobilisés pour refondre l’espace personnel. Leurs réactions étaient enregistrées et analysées à distance. L’équipe travaille aussi sur la dématérialisation des dons familiaux. Des particuliers et des notaires ont été invités à donner leur avis pour « détruire le formulaire papier ». Leurs critiques ont révélé que les contribuables ne savaient pas tous qui étaient le « donataire » et le « donateur ». Ces termes seront remplacés par « celui qui reçoit » et « celui qui donne ». Mais la vitrine ne doit pas faire oublier l’arrière-boutique. « La DGFIP gère 750 applications, dont certaines datent des années 1960 ou 1970 », rappelle-t-on à Cap numérique. Une
« dette numérique » dénoncée par la Cour des comptes, faute d’investissement suffisant. Pour la résorber, Gérald Darmanin promet une hausse des crédits informatiques de 65 millions d’euros en 2020
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