Son cahier de doléances
Le document broché trône sur son bureau. Gérald Darmanin s’est fait transmettre les réactions d’usagers frustrés par leur expérience avec l’administration (formulaires incompréhensibles, demandes redondantes, etc.), recueillies via l’adresse simplifions@modernisation.gouv.fr. Une façon de se mettre à portée d’engueulade et de mieux se rendre compte du quotidien des Français.
préconisé par le rapport CAP22, censé guider la « transformation publique » pendant le quinquennat. En 2018, devant les cadres de son administration, Gérald Darmanin avait pourtant soutenu la constitution d’une « agence unique » du recouvrement d’ici à la fin du quinquennat. Un an plus tard, l’ambition est plus limitée. Il va se contenter de commencer à unifier le recouvrement des impôts d’un côté et celui des prélèvements sociaux de l’autre (aux Urssaf). Dans ce cadre, la collecte de 11 taxes opérée auprès des entreprises par la Direction générale des douanes sera transférée à la DGFIP, pour une valeur de 36 milliards d’euros, d’ici à 2024. Ce qui devrait concerner 700 à 1 000 agents sur les 17 000 que compte cette autre direction de Bercy. Les ambitions affichées doivent parfois céder la place à la réalité. Même pour les ministres les plus « transformateurs »
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