L’extraplat version sport
A conçu pour les athlètes de haut niveau un boîtier ultraléger et aérodynamique.
Dans le paysage saturé de l’horlogerie, Richard Mille fait figure d’exception. Partie de rien, la manufacture a, en moins de trois décennies, ouvert une nouvelle brèche dans la haute horlogerie, modernisé les codes du luxe en privilégiant les matériaux high-tech aux métaux nobles et repoussé les limites du raisonnable horloger, en démontrant qu’une montre complexe n’est pas par nature fragile. Pour crédibiliser son message, l’as du marketing (dont la stratégie est aujourd’hui un cas d’école à Harvard) propose aux sportifs de porter une montre à complications lors des compétitions. Le premier à se prêter au jeu a été le pilote de formule 1 Felipe Massa, en 2004. A son poignet ? La RM 006 Tourbillon, réalisée en nanofibres de carbone, capable, malgré sa légèreté, de résister à des chocs de 5 000 g. Suivront une quarantaine d’athlètes, dont le golfeur Bubba Watson, le joueur de tennis Rafael Nadal et depuis peu le sauteur qatarien Mutaz Essa
La RM 27-03 Tourbillon de Rafael Nadal résiste aux accélérations du tennisman.
Barshim. Autant de sportifs dont les exigences spécifiques incitent la manufacture à développer des techniques jusque-là inédites.
Avec le saut en hauteur, le champ d’action était vierge, la discipline étant hélas une laissée-pour-compte des partenariats horlogers, faute de visibilité. Le défi était de taille : « Mon corps étant mon seul outil dans la course au record, il était impératif que la montre soit véritablement légère, flexible, très plate, en un mot qu’elle fusionne avec mon poignet pour ne pas me déconcentrer lorsque je m’élance », confie le champion du monde, seul sauteur de l’Histoire (avec Javier Sotomayor) à avoir franchi la barre de 2,43 mètres.
D’une épaisseur de 7,80 millimètres, la RM 67-02 tient sa première promesse de finesse. Dérivé du calibre CRMA7, le mouvement automatique squelette a été usiné dans du titane grade 5, avant d’être soumis à des tests de robustesse. Même visage high-tech pour le boîtier aux courbures aérodynamiques réalisé en quartz TPT et en carbone TPT. Six cents couches de silice de 45 microns d’épaisseur sont superposées et imprégnées d’une matrice pourpre, couleur de la nation de l’athlète, avant d’être chauffées sous pression à 120 ° C. Ce procédé exclusif de la manufacture confère un aspect moiré tout en protégeant la pièce des chocs inhérents à la pratique du sport. Les ingénieurs de la maison ont également mis au point un bracelet élastique antidérapant. Fabriqué d’un seul tenant pour plus de légèreté, il se plaque parfaitement contre le poignet, améliorant encore le confort au porter
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