Les lignes de fuite de Da Silva
Depuis que le monde a ouvert les yeux sur l’injustice du sort réservé aux femmes dans l’art, leur présence se multiplie dans les musées et dans les galeries. L’historique galerie Jeanne Bucher n’a pas attendu cette vague-là pour exposer Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992) depuis les années 1930. Cette fois, en relation avec les galeries Di Donna de New York et Waddington Custot de Londres, elle expose et vend une quarantaine d’oeuvres qui illustrent toute sa carrière. Da Silva est une artiste importante qui a mis au point un vocabulaire unique. Ses paysages, entre abstraction et figuration, sont faits de lignes de fuite et de formes fragmentées.
Son travail fait d’ailleurs penser à celui de l’Américaine Julie Mehretu (née en 1970). La dernière exposition majeure de l’artiste date de 1994 au Centre Pompidou. On attend que les institutions se réveillent. Les oeuvres sont à vendre entre 40 000 et 1,5 million d’euros. Jusqu’au 21 novembre, Paris, https://jeannebucherjaeger.com/fr/