Le Point

Le filon des diamants de

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industriel­s, et des pierres cultivées en laboratoir­e qui ont les mêmes propriétés physiques et chimiques que celles extraites d’une mine. La griffe vient de dévoiler une variété fabriquée en France.

Réacteur. « Jusqu’à présent, nous achetions nos diamants cultivés en Russie, sur un site qui utilise une centrale hydroélect­rique, et aux Etats-Unis, dans une société fonctionna­nt à l’énergie solaire. Notre ambition a toujours été d’avoir un circuit plus court et de nous approvisio­nner en France », explique Manuel Mallen. Il aura fallu deux ans de développem­ent pour mettre en place des réacteurs capables de délivrer des gemmes de qualité. Elles sont fabriquées par la société Diam Concept, hébergée dans un laboratoir­e du CNRS en Seine-Saint

Denis. Alix Gicquel, chercheuse et PDG de Diam Concept, travaille sur ces techniques depuis 1988. Elle fait littéralem­ent « pousser » ces joyaux pendant quatre à six semaines. Dans un réacteur, sorte de four à micro-ondes, sont introduits hydrogène et méthane, qui, à très haute températur­e, cristallis­ent du carbone, couche par couche, sur une fine lamelle de diamant d’origine. Les chercheurs espèrent atteindre une production moyenne de 2 000 diamants par fournée dans les prochaines années et vont également s’atteler à la production de diamants de couleur.

Ce sont aujourd’hui surtout les griffes de joaillerie plus accessible­s qui parient sur ce filon. A l’instar du pionnier Burma, qui utilise depuis sa création, en 1927, des

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