Art Basel Miami Beach : les grandes nouveautés
Les trésors des Ribes
Dans le monde des enchères, les particules ont toujours cours et font généralement monter les cotes. Les 11 et 12 décembre, Sotheby’s vend à Paris des peintures, du mobilier et la bibliothèque de feu le comte Edouard de Ribes, un banquier décédé en 2013, et de la comtesse Jacqueline de Ribes, son épouse. Cette dernière, légende de l’élégance parisienne, a même fait l’objet d’une exposition au Metropolitan Museum of Art de New York en 2015-2016. Les oeuvres les plus marquantes contenues dans leur hôtel particulier du 16e arrondissement correspondent à un goût très classique du XVIIIe siècle aujourd’hui un peu tombé en désuétude. Mais certains objets particulièrement précieux devraient attirer l’attention, comme une extraordinaire pendule musicale « A l’amazone », conçue pour Marie-Antoinette (estimation : 1 million d’euros) ou un bronze de la Renaissance italienne inspiré de Giambologna représentant l’enlèvement d’une Sabine (estimation : 2,5 millions). Le tout est évalué à 12,5 millions d’euros.
Les 11 et 12 décembre, Paris, www.sothebys.com.
Organiser une foire à Miami, c’est accepter le risque de ne pas être trop pris au sérieux. La capitale des paillettes, des fêtes folles et des Bikini est devenue, contre toute attente, la première plateforme du négoce de l’art aux Etats-Unis (269 galeries représentant 4 000 artistes) et une place majeure pour le marché de l’art latino-américain. A fortiori cette année, car les pièces exposées – Trump oblige – sont de plus en plus politiques (cicontre, une photo de Gordon Parks – sans titre, Alabama, 1956 – présentée par la Jack Shainman Gallery). Le Convention Center, qui abrite l’événement, met à disposition un nouvel espace où seront dévoilés 34 projets monumentaux. Et enfin la puissante famille de collectionneurs locaux, les Rubell, ouvre un lieu gigantesque (9 300 mètres carrés) dans le quartier d’Allapattah qui abritera une sélection de 300 artistes sur les 7 200 accueillis en cinquante ans. A Miami, « big is beautiful »…§ Jusqu’au 9 décembre, Miami, artbasel.com/miami-beach/the-show
CURIOSITÉ
La ceinture des fantasmes
A une époque où les femmes bataillent pour gagner le respect dans la société, voici une pièce qui devrait faire jaser. Au XIXe siècle, les Anglais produisirent, dans un style inspiré du gothique, des ceintures de chasteté pour, semble-t-il, vieux châtelains jaloux. Un objet de fantasmes pour cabinet de curiosités sans aucune finalité pratique. Il paraîtrait même qu’il n’existait pas au Moyen Age d’objet de ce type ailleurs que dans l’imagination des conteurs en tout genre. Estimation : 800 euros pour cette ceinture des légendes, clé comprise. Le 11 décembre,
Paris, www.artcurial.com.