Le Point

« L’art du mensonge »

★★★★☆

- F. C.

Avec ses allures de grand-père idéal, Roy Courtnay (Ian McKellen) a beau jeu de séduire Betty McLeish (Helen Mirren), une veuve qui cache sa fortune sous des apparences modestes. D’emblée, il apparaît que Roy cherche à mettre la main sur l’argent de Betty, mais celle-ci est moins innocente qu’il n’y paraît. Variation brillante sur le genre du film d’arnaque, « L’art du mensonge » commence comme une comédie pour s’achever dans un rictus tragique. Il s’incrit dans la lignée des classiques britanniqu­es, tels que « Tueurs de dames » (1955) ou « Le limier » (1972).

Film de Bill Condon. Avec Ian McKellen, Helen Mirren, Russell Tovey, Jim Carter.

« Spontanéit­é ». Et Gandalf, dans tout ça? On sent, même s’il apprécie « le génie absolu de Tolkien », que le rôle l’a fatigué. Dans tous les sens du terme. « Ce qui me passionne, moi, c’est de trouver le geste ou l’intonation juste, qui va révéler la clé du personnage. On dit ADN maintenant, c’est ça ? Mais quand on a un réalisateu­r comme Peter Jackson, qui fait en moyenne 27 prises par plan, il est extrêmemen­t difficile de retrouver sa spontanéit­é. » Il trouve la spontanéit­é au théâtre, où son rôle préféré est le plus grand méchant du théâtre shakespear­ien, l’ennemi d’Othello. « J’aime Iago, s’enthousias­me-t-il, c’est le rôle le plus facile que j’aie jamais joué. Dans le texte, on l’appelle constammen­t “l’honnête Iago”. Il faut jouer quelqu’un de gentil, de sympathiqu­e,

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