Spécificité ?

Descendance ?

autres. Cette alternance a permis de créer des innovations biologiques, culturelles et technologiques locales, puis de les partager.

Les premiers fossiles d’Homo sapiens anciens sont mis au jour en 1967 par l’équipe de Richard Leakey dans la basse vallée de l’Omo, en Ethiopie. Il y en aura d’autres au Kenya, en Afrique du Sud, tous estimés aux alentours de 200 000 ans. Mais, en 2017, coup de tonnerre : Jean-Jacques Hublin et son confrère marocain Abdelouahed BenNcer, de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine de Rabat, reculent l’existence d’Homo sapiens de plus de 100 000 ans. Ils annoncent la date record de 315 000 ans pour des fossiles découverts en 1961 sur le site de Djebel Irhoud, au Maroc (voir p. 177). « L’examen des crânes nous montre une face parfaitement similaire à la nôtre. Seule la boîte crânienne est plus archaïque, plus allongée, note JeanJacques Hublin. Il semble que la forme du visage de notre espèce se soit mise en place très tôt, tandis que notre cerveau a continué d’évoluer, acquérant de nouvelles fonctions par l’accrétion de certains gènes. »

Chasseur-cueilleur de génie, doué de pensée abstraite, artiste, aventurier, inventeur, Homo sapiens était désormais prêt à parcourir le monde au gré d’embellies climatiques. C’est ainsi qu’il se retrouve au Levant il y a plus de 200 000 ans. Commence pour lui une très longue odyssée qui le mènera jusqu’aux déserts les plus glacés

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