Les femmes de la quantique que le monde entier nous envie
« Quantique : le virage que la France ne ratera pas ». Voici le titre du rapport parlementaire présenté le 9 janvier, qui doit déterminer la politique de notre pays dans le développement de l’informatique quantique. Si ses effets concrets ne se feront pas sentir avant de nombreuses années, l’application de la physique quantique à nos ordinateurs promet de changer la donne dans de nombreux domaines – mise au point de nouvelles batteries, solutions pour capter le CO2, communication entre les satellites… C’est en tout cas la conviction de la Chine, sous la houlette de son chercheur star Pan Jianwei, ou encore des États-Unis. Quid de l’Europe ? Si on peut se féliciter du dernier rapport défendu aussi bien par la députée LREM Paula Forteza que par le chercheur en algorithmique Iordanis Kerenidis et l’ancien PDG de Safran Jean-Paul Herteman, notre pays aurait sans doute intérêt à accorder ses violons avec l’Allemagne, qui a son propre plan. En attendant la redistribution des cartes, les travaux de chercheuses françaises que le monde entier nous envie sont mis en avant. Ainsi, de Maud Vinet, chercheuse au Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information du Commissariat à l’énergie atomique, Alexia Auffèves (photo à g.), physicienne quantique à l’Institut Néel, Pascale Senellart, professeure de mécanique quantique à Polytechnique, Elham Kashefi (photo à dr.), directrice de recherche au CNRS et professeure à l’Université d’Édimbourg, ou Eleni Diamanti, chercheuse à Sorbonne Université. Si la quantique est parfois une discipline difficile à appréhender – « Toute personne qui n’est pas choquée par l’informatique quantique ne la comprend pas », aurait dit le physicien danois Niels Bohr –, elle apparaît ainsi en avance sur le reste de l’informatique
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