Les néobanques sur le point d’être rattrapées
Ce qui s’est passé au début des années 2000 dans le courtage en ligne se reproduit : les banques traditionnelles comblent leur retard par rapport aux néobanques et à la fintech à coups d’investissements technologiques et de rachats de start-up…. C’est le constat que dresse la troisième édition de l’étude réalisée par l’agence de notation de la performance numérique des entreprises, D-Rating. S’agissant du parcours client, l’écart, qui était encore de 21 points en 2018, n’est plus que de 13 points. Et même de seulement 3 points entre Orange Bank et BNP Paribas, banque traditionnelle la mieux notée. Avec, toutefois, toujours des retardataires comme La Banque postale, la Caisse d’épargne et les banques populaires qui demandent encore l’envoi de documents par courrier ou le Crédit mutuel, le CIC et le Crédit du Nord qui exigent une validation en agence.
Les banques en ligne se défendent également. D-Rating souligne, dans la même étude, les performances de Fortuneo et de Hello Bank !, qui devancent Orange Bank et N26. « L’enjeu majeur pour les banques en ligne et les néobanques, c’est de transformer les clients potentiels en clients effectifs, ce que parvient le mieux à faire Revolut, et les nouveaux clients en clients actifs en se positionnant comme compte principal, tandis que celui des banques traditionnelles est de convertir leurs clients au numérique », estiment les experts de D-Rating. L’étude constate aussi une montée en puissance des applications pour les mobiles et, plus surprenant, un usage en baisse des réseaux sociaux. Une évolution inattendue qui implique une réorientation des moyens
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1 MILLIARD : C’EST LE NOMBRE TOTAL DE VISITES PAR MOIS SUR LES SITES WEB ET SUR LES APPLICATIONS POUR LES MOBILES DES 21 BANQUES ÉVALUÉES PAR D-RATING.