Le Point

Une fois élu délégué CGT, l’un de mes collaborat­eurs est devenu toxique, dictatoria­l

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« Je suis à la tête d’une PME installée en SeineSaint-Denis. Un jour, un membre de la CGT, que je ne connaissai­s pas, s’est présenté dans le cadre de l’organisati­on d’élections profession­nelles internes. Il était très sympa, il a demandé à se balader dans la boîte, ce que j’ai accepté. Il a remis à chacun d’entre nous un tract, qui ressemblai­t à un QCM. L’une des questions était, je crois : “Savez-vous que lorsque la CGT est représenté­e dans une entreprise les salaires augmentent ?” L’un de mes collaborat­eurs est “tombé sous le charme” et s’est présenté aux élections sous l’étiquette CGT. Il a gagné. Il est devenu insupporta­ble, toxique, dictatoria­l. Il envoyait des e-mails pour tout et pour un rien, exigeait des réponses dans un délai précis. Le gérer me prenait environ un jour et demi par mois. Dès qu’il voyait des ouvriers faire des heures, il leur disait d’arrêter, qu’il pourrait leur négocier des meilleures conditions seulement s’ils suivaient ses consignes. Il envoyait aussi des SMS à 3 heures pour convaincre ses collègues de le rejoindre dans sa lutte. Persuadé qu’il y avait du harcèlemen­t dans la boîte, il a exigé un rapport, qui a conclu le contraire. Au final, sans que je ne demande rien, une pétition a été lancée contre lui. J’ai pu le licencier car le médecin du travail l’a jugé inapte. Il m’a attaqué au conseil des prud’hommes. Depuis, j’ai réorganisé des élections, et, malheureus­ement, personne ne s’est plus présenté. » ■

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