Un supercalculateur pour doper Saclay
Son nom est un hommage à un ministre pionnier de la valorisation de l’apprentissage, du sport à l’école, mais aussi à un des fervents défenseurs du musée d’Art moderne ou encore à un artisan de la création du CNRS. Inauguré le 22 janvier à Paris-Saclay, le supercalculateur Jean-Zay possède une capacité de calcul de 16 pétaflops, soit 16 millions de milliards d’opérations par seconde. D’un coût de 25 millions d’euros, il sera 10 fois plus puissant que son prédécesseur nommé Turing, qui datait de 2002. Certes, dans la prochaine édition du Top500, qui recense les plus puissants supercalculateurs au monde, il ne devrait être que 48e, loin derrière les supercalculateurs chinois et américains qui ont déjà franchi le seuil de l’exaflop (1 000 pétaflops), mais sa configuration va lui permettre d’être particulièrement performant dans les calculs à partir d’images, un des moteurs de l’apprentissage profond. Surtout, l’arrivée du Jean-Zay marque un nouveau départ pour l’écosystème de Saclay qui, à 35 kilomètres au sud de Paris, parie sur la collaboration des chercheurs d’AgroParisTech, de Centrale Supélec, du CEA, de Polytechnique, de l’Institut d’optique ou des équipes de recherche de Thales, HP ou Nokia. L’enjeu si la sauce prend ? Rivaliser avec les écosystèmes de Cambridge, de la Silicon Valley, ou de Tsinghua University. Un supercalculateur ne sera pas de trop pour cela
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