BOURSE : L’AVIS DE…
BENJAMIN MELMAN Edmond de Rothschild Asset Management
Que faut-il surveiller en 2020?
Le facteur majeur, c’est la liquidité. Depuis 2008, les marchés sont « drivés » par elle, plus encore que par les taux d’intérêt. Ce fut encore le cas l’an dernier alors même que les fondamentaux n’étaient pas si bien orientés que cela (ralentissement de la croissance, progression quasi nulle des bénéfices…). Cette déconnexion va se poursuivre au moins jusqu’au deuxième trimestre, sauf accident majeur.
Il n’y a pas non plus d’autre alternative?
Je ne suis pas convaincu par cet argument. Aux ÉtatsUnis, un fonds monétaire rémunère encore convenablement, ce qui signifie que les investisseurs américains ont une alternative. Or ce sont les marchés américains qui donnent toujours l’impulsion des marchés mondiaux.
Faudra-t-il être prudent sur les actions?
Dans l’immédiat, non, mais il faut être équilibré entre valeurs de croissance et value. Nous privilégions le secteur de la santé, sous-valorisé, les banques et le big data en jouant non pas les fabricants mais les entreprises qui l’utilisent. Et enfin les actions émergentes
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