Ce géomètre attribué à Ribera va faire du bruit
Chaque saison, le marché de l’art français est marqué par une découverte dans le domaine des maîtres anciens qui fait polémique. Car rien n’est moins sûr que l’histoire de l’art. Cette fois, c’est un tableau représentant un vieux monsieur au physique ingrat qui pourrait avoir été peint par l’Espagnol très recherché qui s’installa à Rome, Jusepe de Ribera (1591-1652). Les historiens spécialistes du XVIIe siècle italien ont récemment revisité sa biographie en imaginant même que celui qu’on appelait lo Spagnoletto aurait pu rencontrer le Caravage. C’est durant sa jeunesse qu’il aurait peint cette oeuvre aux savants effets lumineux, découverte chez des particuliers qui n’avaient aucune idée de la valeur de la peinture. Pour l’instant, elle est estimée à 200 000 euros. Certains musées dans le monde devraient se pencher sur cette paternité non confirmée en vue d’une éventuelle acquisition.
Le 27 mars, hôtel Drouot, Daguerre.fr.
Saut dans le vide à Genève
C’est sans conteste la meilleure affaire de la petite, mais intéressante, foire Art Genève, à laquelle participent 90 exposants. Sur le stand de la maison d’édition française Dilecta, on trouve le journal créé par l’artiste visionnaire français devenu une véritable mythologie, Yves Klein (1928-1962). Le 27 novembre 1960, il édite Dimanche, un « journal d’un seul jour » dans lequel il explore sur quatre pages son obsession du moment : le vide. Il reproduit d’ailleurs à la une la photo de son fameux saut dans le vide factice (des matelas étaient là pour amortir sa chute) effectué un mois plus tôt. Cette relique authentique d’un moment « magique » de l’histoire de l’art français est à vendre 2 000 euros.
Jusqu’au 2 février, à Genève, https://artgeneve.ch.