HEUREUXQUICOMME ULYSSE 31.
Peu de produits pop culturels auront fait autant pour les humanités classiques que la série créée par les Français Jean Chalopin et Nina Wolmark pour FR3, en 1981. Les éditions Gallimard avaient d’ailleurs vu, cette année-là, leur carnet de commandes de L’Odyssée exploser, 30 000 exemplaires ayant dû être fournis aux écoles au lieu des 2 000 habituels. L’élection d’une autre créature antique en cette année particulière, le sphinx Mitterrand en l’occurrence, était-il pour quelque chose dans le phénomène ? Sans doute, mais plus encore l’irruption sur les petits écrans de ce héros sachant se battre mais avant tout malin (illustration, à g.), avatar de l’Ulysse « aux mille ruses » d’Homère, en proie comme lui à la vengeance des dieux, mais dont les aventures étaient transposées de la Méditerranée achéenne à l’espace infini des galaxies inconnues, au XXXIe siècle. Un livre richement illustré (Ulysse 31, de Maroin Eluasti, éd. Huginn & Muninn) retrace aujourd’hui l’histoire de ce cheval de Troie pacifique, qui pénétra en douceur les murailles des foyers pour y déposer la richesse des anciens mythes aux pieds des enfants. Ulysse, reviens ?
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