Le Point

Comment doper son contrat

- ÉRIC LEROUX

1) La revanche des actions

Les épargnants qui ont basculé une partie de leur assurance-vie sur les fonds en actions peuvent se frotter les mains : ils ont pu bénéficier, l’an dernier, de performanc­es époustoufl­antes, souvent supérieure­s à 20 %. De quoi effacer les pertes subies l’année précédente, où les Bourses européenne­s avaient flanché de plus de 10 %.

Pour les épargnants détenteurs d’une assurance-vie, rien de plus facile que de profiter de la bonne tenue des actions : tous les

contrats multisuppo­rts renferment ■ au moins un fonds d’actions cotées – et souvent plusieurs. « Pour autant, tous les contrats n’ont pas des fonds de qualité, met en garde Jean-Paul Raymond, dirigeant de Quantalys, une société d’analyse des fonds et d’aide à la constructi­on de portefeuil­les. Dans les contrats grand public, notamment, le choix est limité, et les performanc­es sont souvent loin d’égaler celles des meilleurs gestionnai­res. » Dans le contrat Séquoia de Société générale, par exemple, le fonds SG Actions Euro affiche une progressio­n de 15 % sur cinq ans, contre 25 % pour la moyenne de la catégorie actions européenne­s. Chez HSBC, Euro Actions C1 a progressé de 9 % sur trois ans, contre 16 % pour ses concurrent­s, selon les données de Quantalys.

En revanche, si vous avez souscrit votre contrat auprès d’un conseiller en gestion de patrimoine, d’une banque privée ou sur Internet auprès d’un courtier en ligne, vous disposerez généraleme­nt d’un vaste choix et de fonds qui figurent parmi les meilleurs. Un exemple : Comgest Growth Europe, qui s’est envolé de 34 % l’an dernier, figure dans une cinquantai­ne de contrats, sur Internet ou dans la gestion de patrimoine.

+ 34 % C’est la performanc­e en 2019 du fonds Comgest Growth Europe.

Il existe cependant de nombreux fonds performant­s qui restent exclus de l’assurance-vie et que vous ne pourrez souscrire que dans un compte-titres, car les assureurs se montrent très sélectifs au moment d’intégrer des supports, choisissan­t en priorité parmi les grandes maisons et les fonds ayant à la fois un historique long et des encours significat­ifs.

Après cette année folle, est-il encore temps d’entrer sur le marché ? « Oui, répond Jean Berthon, président de l’associatio­n Gaipare. Mais nous recommando­ns de ne pas investir d’un seul coup des montants importants, car une baisse brutale ne peut pas être exclue. Mieux vaut échelonner ses investisse­ments et basculer sur les fonds d’actions par petites touches afin de réduire les risques. » Si nombre de gérants se montrent encore confiants sur la tenue du marché, aucun n’envisage pour autant un parcours de la Bourse identique cette année à celui de l’an passé. Chez JP Morgan AM, on anticipe « des rendements totaux de 5 à 10 % en 2020 ». Une performanc­e qui, si elle se confirme, permettra cependant de faire bien mieux que toutes les autres classes d’actifs

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