François, risk manager
Il ne traverse jamais en dehors des clous, et toujours en regardant à droite et à gauche. Normal, dira-t-on, pour un homme qui évite à tout prix les risques inconsidérés pour lui (il adore le surf) comme pour son entreprise.
François Beaume, 45 ans, est directeur des Risques et Assurances de Sonepar, une grande entreprise de matériel électrique. Dans le milieu, on préfère le terme de risk manager. L’intitulé dit assez bien ce que recouvre ce métier, en plein essor depuis une dizaine d’années, poussé par le scandale Enron et une directive européenne qui impose aux sociétés cotées de répertorier leurs risques. D’abord, le risk manager traque les dangers qui menacent l’entreprise, de l’incendie à l’attaque informatique en passant par… les épidémies ; ensuite, il tente d’améliorer la prévention, secteur par secteur ; enfin, il couvre ces risques en les assurant. « Au début, le risk manager était plutôt considéré dans l’entreprise comme l’empêcheur de bosser. Maintenant, grâce à la “vision tous azimuts” qu’il a, il permet au contraire de mieux bosser », explique François Beaume. À son image (il est diplômé en biologie moléculaire et a débuté chez un courtier en assurances), les risk managers viennent d’un peu partout, même si les profils d’ingénieurs et d’anciens élèves d’écoles de commerce ont désormais le vent en poupe. Ils sont aussi plutôt bien payés : le salaire médian est de 100 000 euros. Sans doute le prix du risque
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