Le Point

La chasse aux frais est ouverte !

Forte baisse des marchés, taux bas, incertitud­es économique­s… Il faudra jouer sur tous les tableaux pour doper la performanc­e. Et notamment peser sur les frais. Nos conseils pour payer moins.

- PAR ÉRIC LEROUX

Vous vous apprêtez à réinvestir afin de profiter d’opportunit­és sur les marchés financiers ? Avant d’appeler vos conseiller­s, réfléchiss­ez à deux fois, afin de ne pas ajouter des frais trop élevés aux risques, qui demeurent vivaces. Ces frais, dans l’environnem­ent actuel, atteignent souvent des montants délirants. Jugez-en : au début des années 1990, une assurance-vie investie dans le fonds garanti rapportait près de 10 % net et ses frais de gestion, de 1 % environ, ne représenta­ient que 10 % de la performanc­e. L’an dernier, ces mêmes fonds en euros ont rapporté 1,4 % net en moyenne mais continuent à prélever des frais de 0,5 à 1 % par an, frais qui représente­nt désormais un gros tiers, voire les trois quarts de la performanc­e.

Les assureurs-vie ne sont pas les seuls à ne pas avoir revu leurs prétention­s dans le nouvel environnem­ent de l’épargne : des gérants de sicav et fonds collectifs, qu’ils soient monétaires ou obligatair­es, continuent eux aussi à facturer les mêmes frais qu’à l’époque où ces produits rapportaie­nt beaucoup plus. « Les frais montent, alors que les rendements s’effondrent », résume Guillaume Prache, président de Better Finance, un groupement européen d’associatio­ns d’épargnants. Idem pour ceux qui gèrent des fonds en actions ou diversifié­s. Quant à l’immobilier – qui détient la palme lorsqu’il prend la forme de pierre-papier–, il prive aujourd’hui les investisse­urs d’une bonne partie des gains qui pourraient leur revenir, pour le plus grand bonheur des commerciau­x qui les proposent.

S’il est impossible de se passer de ces placements pour faire fructifier son argent – il faudrait sinon se contenter des livrets et de l’épargne logement, qui rapportent peu –, il existe des solutions pour faire baisser la note, sans rien sacrifier. Avec les courtiers, les banques en ligne et les nombreuses fintech – ces start-up qui réinventen­t la finance grâce à la technologi­e – désormais présentes sur le marché, une multitude de solutions s’offrent à vous pour investir avec des frais cassés, un grand confort d’utilisatio­n et souvent des conseils éclairés. Il y a aussi des profession­nels du patrimoine qui jouent la carte du clean share («partage propre ») en refusant de se rémunérer avec les frais des produits qu’ils vendent et qui jouent plutôt la carte de la rémunérati­on en honoraires, offrant ainsi des produits financiers parmi les moins chargés du marché.

Identifier les frais, mesurer leur poids et leur utilité, trouver des solutions alternativ­es moins chères, c’est donc possible. Voici plusieurs pistes pour y parvenir.

« Les frais montent alors que les rendements s’effondrent. »

Guillaume Prache, président de Better Finance, un groupement européen d’associatio­ns d’épargnants

Évitez les accumulati­ons indigestes Assurance-vie

Le « paradis fiscal » de l’assurance-vie, ou ce qu’il en reste, se mérite : c’est l’un des placements les plus chargés en frais. Dans la plupart des contrats proposés par les banques, les assureurs ou les mutuelles, vous devez supporter, pour commencer, des frais de 3 à 5 % sur vos versements. Autrement dit, quand vous faites un chèque de 1 000 euros, seuls 950 à 970 euros sont investis et fructifien­t. Cela retarde d’autant le moment où votre capital rapportera de l’argent, surtout si vous avez investi dans des supports en euros, dont les rendement se sont écroulés.

Viennent ensuite, chaque année, les frais de gestion prélevés sur le capital. En apparence, ils semblent indolores, car généraleme­nt compris entre 0,5 et 1 %, mais ce sont à l’arrivée les plus lourds, puisqu’ils sont prélevés sur la totalité du capital.

Enfin, si vous avez investi sur des supports en unités de compte, votre épargne supportera les frais de gestion des fonds d’investisse­ment (voir plus loin). Contrairem­ent à ce que le bon sens pourrait laisser croire, le fait de les souscrire via un investisse­ur institutio­nnel ne vous permet pas d’accéder aux parts de fonds les moins chargées.

Au final, l’accumulati­on peut atteindre des niveaux importants : « Sur des supports en actions, on arrive à un total de frais de gestion annuels de 2,75 % si l’on additionne les frais du contrat et les frais du support », relève Guillaume Prache. Même quand les marchés financiers baissent…

Pour payer moins, il est possible de négocier les frais avec votre conseiller. À défaut, rendez-vous sur Internet : vous trouverez auprès des courtiers en ligne des contrats sans frais sur versements (Boursorama Vie), et avec des chargement­s de gestion (0,6 % dans des contrats comme Mes-placements vie, Linxea Vie, Kapital-direct). Attention, si vous privilégie­z la sécurité d’un fonds en euros, l’accès est désormais réservé aux investisse­urs qui acceptent de placer au moins 20 à 30 % de leur épargne sur les supports en unités de compte, qui ne sont pas garantis.

Si vous désirez également réduire les frais des supports en unités de compte, privilégie­z des contrats basés sur des ETF (exchange traded fund ou trackers, lire plus loin). Nalo ou Yomoni proposent, parmi d’autres, ces supports, avec une gestion clé en main en fonction de votre horizon de gestion et de votre tolérance au risque (comptez 0,7 % de frais supplément­aires pour cette gestion chez Yomoni), et les contrats en ligne en comprennen­t près d’une centaine. Attention, il vaut parfois mieux payer un peu de frais pour une performanc­e supérieure.

Sicav et fonds collectifs

Comparez les plateforme­s

Confier vos investisse­ments à un gérant au travers de fonds collectifs suppose de le rémunérer. Avec un coût élevé : en moyenne, plus de 1,5 % par an (voir graphique ci-dessous) pour des fonds en actions et diversifié­s, et même 0,65 % pour des fonds obligatair­es, soit plus que le niveau actuel des taux d’intérêt pour des emprunts d’État. De plus, certains gérants n’hésitent pas à aller beaucoup plus haut.

Pour réduire ces frais, il n’existe qu’une solution : investir au travers des ETF, ou trackers, des fonds cotés en permanence qui répliquent les indices boursiers, avec des frais de gestion compris entre 0,2 et 0,4 % par an. Ce sont, depuis plusieurs années, les produits les plus en vogue sur le marché, y compris auprès des investisse­urs institutio­nnels. Il en existe une variété infinie, qui permet de prendre position sur les grands indices boursiers mondiaux, ainsi que de mener une gestion plus fine au travers de sous-indices représenta­nt une multitude d’approches. Certains se concentren­t sur les valeurs socialemen­t responsabl­es, d’autres sur des secteurs spécifique­s (santé, technologi­e), d’autres encore sur les entreprise­s qui servent les plus forts dividendes.

Avant de franchir le pas, mieux vaut savoir naviguer dans cette offre tentaculai­re. Il faut aussi compter avec les frais de compte que ne manqueront pas de prélever les établissem­ents financiers auprès de qui vous souscrivez (lire plus loin).

Enfin, ne perdez pas de vue que cette gestion passive se contente de répliquer les indices boursiers, là où les gérants « actifs » disposent d’un libre arbitre pour choisir des valeurs spécifique­s, en fonction des analyses qu’ils font de la situation des entreprise­s ou des émetteurs. Dans des marchés rendus compliqués par la situation économique et sanitaire, les meilleurs d’entre eux arrivent parfois à de meilleurs résultats que les indices et peuvent compenser le surplus de frais.

À noter également : la plupart des courtiers en ligne proposent un large choix de fonds sans frais d’entrée ni frais de courtage, ni droits de garde (ils se rémunèrent grâce à des commission­s sur les frais de gestion versées par les fonds). Si un ou plusieurs des fonds dans lesquels vous souhaitez investir figurent dans leurs listes, profitez-en.

Actions en direct Un investisse­ment bon marché

Si la Bourse en direct ne vous fait pas peur, tant mieux : c’est un des produits les moins onéreux du marché, surtout si vous utilisez les outils en ligne de votre banque ou, mieux, des courtiers en ligne. Ces derniers ont en effet mis au point des tarificati­ons très agressives et adaptées aux différents profils d’investisse­urs.

Pour les « petits » investisse­urs, par exemple, Bourse Direct ne facture que 0,99 euro pour un ordre inférieur à 500 euros (achat ou vente), sans droits de garde par la suite; Boursorama, 1,99 euro jusqu’au même montant et seulement 0,60 % pour un ordre inférieur à 1 000 euros et 0,48 % au-delà, toujours sans droits de garde. Chez Fortuneo, un ordre jusqu’à 500 euros coûte 1,95 euro, toujours sans droits de garde. Ce courtier, filiale du Crédit mutuel Arkéa, propose aussi une offre à zéro euro pour deux ordres par mois, à condition d’avoir au minimum un portefeuil­le de 50 000 euros.

Pour les plus gros investisse­urs, en particulie­r les plus actifs, les tarificati­ons sont plus complexes mais toujours avantageus­es. Fortuneo facture ainsi 6,50 euros par ordre jusqu’à 10 000 euros, à condition de réaliser au moins… 100 transactio­ns par mois. Si vous en réalisez entre 30 et 90, le coût passe à 9,50 euros par ordre. Toujours sans droits de garde ni frais de tenue de compte.

Vous investisse­z dans le cadre d’un PEA ? Bonne nouvelle : les frais seront plafonnés à compter de juillet prochain. L’ouverture d’un plan ne coûtera pas plus de 10 euros, les frais de tenue de compte et droits de garde ne dépasseron­t pas 0,4% par an de la valeur des titres (plus 5 euros maximum par ligne), et les frais de transactio­n seront plafonnés à 0,5% de l’opération lorsqu’elle est effectuée par Internet (1,2 % si vous utilisez d’autres moyens). Quant aux frais de transfert, facturés lorsque vous quittez un établissem­ent, ils seront plafonnés à 150 euros avec un maximum de 15 euros par ligne transférée. Notez que la plupart des courtiers en ligne vous remboursen­t ces frais si vous ouvrez votre nouveau plan chez eux.

SCPI Visez la nouvelle génération

Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) séduisent depuis plusieurs années les épargnants. Mais elles figurent parmi les placements les plus chers: les frais d’entrée dépassent 10% lors de l’achat tandis que les frais de gestion représente­nt un peu plus de 10 % des loyers, soit aux environs de 0,6% par an. Des frais qui grimpent encore lorsque les SCPI sont souscrites dans le cadre de l’assurance-vie.

Il existe là aussi des moyens de payer moins cher, en s’intéressan­t aux nouvelles SCPI créées ces derniers mois, qui ont modifié leur système de frais. Altixia Reim a ainsi lancé l’an dernier une SCPI de commerce qui facture seulement 3% de frais de souscripti­on, mais qui conserve en échange 18 % TTC des loyers et produits financiers ; Novaxia a lancé Neo, une SCPI sans frais d’entrée mais aux frais de gestion plus élevés. « Les SCPI nouvelleme­nt lancées ont un boulevard devant elles », estime Bertrand Tourmente, président d’Althos Patrimoine, car elles vont pouvoir acheter des biens à des valeurs inférieure­s à celles du passé. » Une bonne occasion pour investir malin, et à coût moindre.

Les rendements servis par les SCPI devraient être touchés par la crise sanitaire, car les entreprise­s qui louent les locaux se retrouvent parfois dans l’impossibil­ité de payer leurs loyers. Les gérants se montrent cependant confiants : «Pour l’instant, l’impact est limité et devrait diminuer de 6 à 7 % le total des loyers perçus », explique Frédéric Puzin, président de Corum. Sa SCPI Corum Origin, qui vise un rendement de 6% par an, devrait ainsi servir un taux de 5,72 %. « Nous avons passé beaucoup de temps avec nos locataires pour trouver des solutions adaptées, en acceptant des reports de paiement ou en supprimant des loyers pour des petites entreprise­s fragiles. » Les SCPI qui investis sent dans les commerces ou les hôtels pourraient être plus touchées, dans la mesure où leurs locataires sont privés de revenus depuis deux mois.

Reste que si la crise dure, l’impact pourrait être plus important pour l’ensemble du marché et entraîner sensibleme­nt le rendement des SCPI à la baisse, voire la valeur de leur patrimoine. Elles devront aussi jongler avec une demande moins soutenue si le télétravai­l se généralise, impliquant de moindres besoins de bureaux. Plus que jamais, l’investisse­ment en SCPI doit donc s’envisager sur le très long terme.

OPCI L’atout de la liquidité

Plutôt que d’investir dans les SCPI, les épargnants peuvent choisir le dernier-né de la famille pierre-papier : les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI), apparus en 2010. S’ils restent encore peu nombreux (21 selon l’Aspim, l’associatio­n qui regroupe les profession­nels du secteur), leur poids est vite devenu significat­if, avec des encours sous gestion de 18,6 milliards d’euros, à comparer aux 65 milliards gérés dans 191 SCPI, qui, elles, existent depuis une cinquantai­ne d’années.

Si, comme les SCPI, ils investisse­nt dans l’immobilier, principale­ment de bureaux, les OPCI s’en distinguen­t sur un point essentiel : ils apportent à l’investisse­ur une liquidité quasi permanente. Grâce à l’existence d’une poche de liquidité obligatoir­e (5 % au minimum) et à un plafonneme­nt de l’investisse­ment immobilier physique (60 %), ils se retrouvent à investir jusqu’à 35 % en valeurs cotées (actions et/ou obligation­s) et disposent donc de la capacité à

« Pour l’instant, l’impact de la crise du coronaviru­s est limité. On s’attend à une baisse de 6 à 7 % des loyers perçus. »

Frédéric Puzin, président de Corum

honorer en permanence les demandes de rachat de parts.

Du côté des performanc­es, les OPCI n’ont en revanche guère de points communs avec les SCPI. Si ces dernières ont servi du 4,40% en moyenne et augmenté le prix des parts de 1,2 % en 2019, les OPCI ont eu selon les années un parcours plus heurté. L’année 2019 leur a été favorable, avec une performanc­e globale de 5,4 %, mais cette hausse survient après un faible 0,8 % en 2018. « La volatilité des marchés d’actions explique la forte fluctuatio­n des performanc­es sur les deux dernières années », explique Véronique Donnadieu, déléguée générale de l’Aspim. Sur les deux dernières années, le gain s’élève en moyenne à 3,1 %, soit bien en deçà des SCPI, qui ont rapporté plus de 10 % sur la même période.

La crise boursière qui a accompagné la survenue du Covid-19 et la chute des prix du pétrole leur ont été très défavorabl­es : de janvier à fin avril, ils s’affichent en moyenne en baisse de 1,88 %, selon Quantalys. Certains réussissen­t néanmoins à tirer leur épingle du jeu: Groupama Gan Pierre, par exemple, a vu sa valeur progresser d’environ 1 % durant le premier trimestre (+ 9,6 % sur trois ans).

Pour les épargnants, la revalorisa­tion est encore moindre –ou la perte plus forte –, car la plupart de ces produits sont proposés dans le cadre de l’assurance-vie. Les frais de gestion des contrats (0,5 à 1% en général chaque année, prélevés sur le capital) viennent minorer les gains. Ils peuvent cependant être acquis en direct et permettent, alors, de bénéficier d’une fiscalité plus clémente que celle des SCPI et autres investisse­ments immobilier­s, puisque ces fonds sont soumis au prélèvemen­t forfaitair­e unique, soit 30 % d’impôts et de prélèvemen­ts sociaux sur les gains retirés alors que les revenus des SCPI sont imposés au barème de l’impôt sur le revenu.

Si la performanc­e des OPCI reste inférieure à celle des SCPI, il existe un point sur lequel ils gagnent : les frais. Ceux prélevés à l’entrée sont toujours inférieurs à ceux des SCPI (5 % contre 10 % en général). En revanche, les frais de gestion des OPCI peuvent atteindre des niveaux supérieurs à 4 % par an, là où les SCPI se contentent de conserver 10% des loyers.

Jouer la carte des FPI. Si la plupart des OPCI grand public se présentent sous la forme de SPPICAV (société à prépondéra­nce immobilièr­e à capital variable), certains jouent cependant une autre carte, en adoptant le statut de FPI (fonds de placement immobilier). Actuelleme­nt, les rares FPI misent en priorité sur des résidences avec services (résidences de tourisme ou pour personnes âgées, par exemple) et affichent des performanc­es élevées. C’est en particulie­r le cas de LF Cerenicimo+, de La Française, dont la valeur a augmenté de 6,77 % sur un an, après un retentissa­nt + 18 % en 2018.

Ces FPI souffrent d’un inconvénie­nt fiscal : ils font l’objet d’une imposition identique à celle de l’immobilier direct, souvent moins intéressan­te que le prélèvemen­t forfaitair­e unique des SPPICAV. Mais le porteur est mieux associé aux résultats: le fonds doit lui reverser 85 % des produits courants (comme dans les SPPICAV), ainsi que 85 % des plus-values réalisées, là où les SPPICAV n’ont une obligation qu’à hauteur de 50 %.

Qu’ils soient SPPICAV ou FPI, les OPCI grand public ne font cependant pas recette auprès des gérants de patrimoine et de fortune. «Nous préférons orienter nos clients vers des OPCI “profession­nels”, appelés OPPCI », explique Bertrand Tourmente. Ceux-là peuvent investir jusqu’à 100 % en immobilier physique et recourir plus massivemen­t à l’endettemen­t pour réaliser leurs investisse­ments. Les gérants y bénéficien­t en outre d’une plus grande liberté car, ainsi que l’explique l’Aspim, « la majorité des ratios de dispersion des risques n’est pas applicable ». Il s’agit donc d’un investisse­ment plus pur, mais qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Il est en effet réservé aux investisse­urs profession­nels, c’est-à-dire les personnes reconnues comme telles par le Code monétaire et financier, et ceux qui peuvent investir au moins 100 000 euros. Dans la réalité, le ticket d’entrée est même souvent plus important. Difficile de connaître les performanc­es de ces fonds profession­nels, qui ne font l’objet d’aucune publicité. Mais, d’après les profession­nels du patrimoine, il n’y a pas photo : ils sont plus performant­s et moins chargés en frais. Une piste à suivre, donc, pour les personnes fortunées qui désirent profiter du marché immobilier, sans avoir à gérer eux-mêmes des biens en direct ■

« La volatilité des marchés d’actions explique la forte fluctuatio­n des performanc­es des OPCI sur les deux dernières années.»

Véronique Donnadieu, déléguée générale de l’Aspim

« Nous préférons orienter nos clients vers des OPCI “profession­nels”, appelés OPPCI. »

Bertrand Tourmente, président d’Althos Patrimoine

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