Au musée Guimet, à Paris, l’art de l’estampe culmine au sommet du mont Fuji.
«Fuji, pays de neige », le titre de la très belle exposition dont Le Point est partenaire, pourrait être le vers et le revers d’un haïku, court poème japonais qui joue sur l’énigme et la révélation. Y sont réunis quatre emblèmes du Japon : la divinité Fuji, cône parfait toujours enneigé; l’art du paysage, autre trésor national ; la neige, élément dont
dans la vie physique et spirituelle d’un Japonais, car il ne s’agit pas simplement d’escalader une montagne, mais de vivre avec l’esprit sacré. Ce fut lors de la période d’Edo (1603-1868) que le pays, fermé sur lui-même, fit construire des routes qui facilitèrent les déplacements des pèlerins.
L’estampe, ou ukiyo-e, accompagnera cette découverte de la nature. Si elle fut considérée au XVIIe siècle comme un outil publicitaire, au siècle suivant, elle fut enrichie et portée à son plus haut niveau par deux stars, dont on reproduit désormais les oeuvres sur les tee-shirts : Katsushika Hokusai (1760-1849) et Utagawa Hiroshige (1797-1858).
Sophie Makariou, présidente du musée national des Arts asiatiques-Guimet, et Vincent Lefèvre, directeur
L’estampe fut portée à son plus haut niveau par Hiroshige et Hokusai, dont on reproduit désormais les oeuvres sur les tee-shirts.