Les lapsus de l’année
En 2020, leur langue a fourché. Voici quelques-uns de ces lapsus qui nous enchantent et, parfois, en disent plus long que ce qu’aurait voulu leur auteur…
« Deux cents millions d’Américains seront morts du Covid-19 au moment où j’aurai fini ce discours. » Joe Biden (1) multipliant le bilan par 1 000. Meeting en Pennsylvanie, 2 novembre.
« Au Rassemblement national, nous ne nous sommes pas contentés de critiquer les mauvaises décisions, nous en avons proposé beaucoup. » Marine Le Pen (11). Assemblée nationale, 1er avril.
« La PMA postmoderne pose un véritable dilemme éthique. »
Jean Castex (9), pour la PMA post-mortem. Assemblée, 28 juillet.
« Je veux rendre hommage aux maires qui m’ont succédé. » Martine Aubry (6), réélue pour la 4e fois maire de Lille, empêchant donc toute succession. Mairie de Lille, 4 juillet.
« Je vous demande un vote présidentiel. » Anne Hidalgo (8), rêvant déjà à 2022, demandant au Conseil de Paris de ratifier ses 37 adjoints. Hôtel de Ville, 3 juillet.
« Qu’est-ce que vous avez lu pendant les vacances… enfin, pendant le confinement ? » Jean-Michel Blanquer (4), supposé champion de la « continuité pédagogique », à des enfants de Palaiseau. 12 mai.
« Vous avez évoqué sur tous les cons, sur tous les tons la Grande Guerre. » Jean-Luc Mélenchon (7) à Édouard Philippe. Assemblée, 28 avril.
« L’impératif est que le circus virule, que le virus circule suffisamment lentement. » Édouard Philippe (3). Assemblée, 7 avril.
« Un assistant contribue au financement… pardon, au fonctionnement de son parti. » François Fillon (5) évoquant le Penelope gate. France 2, 30 janvier.
« Roman Polanski pour Je suis accus… J’accuse. » Florence Foresti (10) commettant un lapsus jugé volontaire en énonçant les nominés des César. 29 janvier.
« Madame le président », pour désigner Emmanuel Macron. Élisabeth Moreno (2), (trop ?) zélée ministre débutante de l’Égalité entre les femmes et les hommes. 16 juillet.
« Je représente l’État, euh, la République. » Adrien Quatennens (12), plus modeste que Mélenchon, qui ne dit pas : « La République c’est moi ! » RTL, 29 novembre.