Le Point

Vivre après Twitter

- PAGE DIRIGÉE PAR GUILLAUME GRALLET

« La liberté d’expression se meurt », a déploré Eric Trump, le fils aîné du locataire de la Maison-Blanche, lorsqu’il a appris que, dans la foulée de l’intrusion sauvage dans le Capitole, le compte Twitter de son père avait été supprimé. Ironie du sort, celui-ci a profité d’un de ses derniers tweets pour évoquer la possibilit­é de créer sa « propre plateforme dans un futur proche ». Si beaucoup de déçus de Twitter ont récemment migré vers l’applicatio­n Parler, récemment délistée des magasins d’applicatio­ns, ou encore Gab, d’autres réseaux sociaux proposent des discussion­s plus « apaisées ». Utile alors que, pour l’instant, estime Olivier Babeau, auteur du Nouveau Désordre numérique (éd. Buchet-Chastel), les réseaux sociaux « ne sont pas aujourd’hui l’outil providenti­el de renaissanc­e démocratiq­ue qu’on avait pu espérer ».

C’est le cas, par exemple, de Commun. La promesse de ce réseau social qui repose sur la blockchain ? « Permettre aux utilisateu­rs de reprendre le contrôle du réseau social qu’ils utilisent », explique sa créatrice, Marina Guryeva. Car c’est bien ce qui gêne dans la décision récente de Twitter : le côté arbitraire de son choix de couper un compte. C’est en tout cas l’opinion du cofondateu­r d’Open AI, Sam Altman : « J’aurais préféré que Twitter s’en remette à un cadre juridique. Nous n’avons jamais vu des entreprise­s aussi puissantes par le passé, et la position selon laquelle une entreprise privée peut prendre n’importe quelle décision a du mal à s’appliquer ici. »

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Le compte Twitter de Donald Trump a été définitive­ment suspendu le 8 janvier.

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