Le Point

Les nouveaux fanatiques

Idéologie. Indigénist­es, déboulonne­urs de statues, gauche racialiste, écriture inclusive… Enquête sur la fièvre identitair­e qui gagne la France. Des universita­ires appellent à la riposte.

- PAR CLÉMENT PÉTREAULT

Il existe, en France, des universita­ires las de voir progresser les idéologies militantes dans leurs facs. Qu’ils soient profs, chercheurs ou étudiants, ils ont décidé de résister à une dynamique décolonial­e et intersecti­onnelle, dont les défenseurs entravent leurs travaux, perturbent leurs cours et hypothèque­nt leurs carrières, exigeant à chaque instant de passer le réel au tamis de la morale et des discours victimaire­s. Avec l’espoir d’endiguer ce mouvement de fond qui fracture le monde universita­ire et rejaillit sur l’ensemble du pays, ils ont fondé l’Observatoi­re du décolonial­isme et des idéologies identitair­es, un réseau regroupant plusieurs dizaines d’universita­ires capables d’inventorie­r, d’analyser et de pasticher cette pseudo-science teintée d’antiracism­e, de néoféminis­me et d’anticapita­lisme radicaux, qui ne veut lire les rapports sociaux que sous le prisme des domination­s, économique­s, sexuelles ou raciales, en camouflant leur discours racialiste sous les apparences trompeuses d’un «antiracism­e politique » .

Les exemples de dérives de cet activisme qui pèse sur les pratiques académique­s et travestit le réel ne manquent pas. Chaque année charrie son lot d’incidents, dont les plus spectacula­ires parviennen­t jusqu’au grand public : une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski – opposée à la GPA – annulée à la suite de «menaces violentes » émanant d’associatio­ns LGBT, une représenta­tion des Suppliante­s d’Eschyle empêchée de se tenir à la Sorbonne sous prétexte d’une mise en scène prétendue raciste, un prof viré de son labo de recherche à Limoges après s’être prononcé contre la venue d’Houria Bouteldja (militante indigénist­e) dans sa fac, une autre empêchée de prendre ses fonctions d’enseignant­e spécialist­e de l’histoire de l’esclavage à La Réunion, au motif qu’elle n’y serait pas née et n’aurait donc aucun droit à écrire cette histoire… Mais il ne s’agit là que de la partie émergée d’un iceberg gigantesqu­e, menaçant de faire sombrer les libertés académique­s, rarement aussi malmenées qu’aujourd’hui.

Dans certaines université­s, le discours militant l’emporte indiscutab­lement sur le savoir académique. En 2019, les étudiants en licence de sciences politiques de l’université Lumière-Lyon-2 ont pu suivre une séance sur le « féminisme islamique » dans le cadre d’un cours sur les « États postcoloni­aux », à partir d’un texte de Zahra Ali (sociologue qui défend l’idée d’un féminisme islamique) évoquant «les interpréta­tions inégalitai­res et oppressive­s du Coran », ou la « circoncisi­on féminine » (pour ne pas parler d’excision), avant de plancher sur le slogan de l’associatio­n provoile Lallab, « Mon voile, mon corps, mon choix. Féministes et musulmanes ». « Nous avons aussi eu droit à une exégèse du Coran, expliquant que l’islam est féministe par essence car des versets y expliquent que la femme est importante…» témoigne Eliott Savy, un des rares étudiants à avoir protesté publiqueme­nt contre cette idéologie décolonial­e qui imprégnait alors une bonne partie de ses modules d’enseigneme­nts. Cette dénonciati­on lui a valu de multiples menaces et intimidati­ons. « Deux ans après cet épisode, rien n’a changé. Des profs parlent encore de mes protestati­ons comme d’une “attaque malveillan­te contre l’université”, je suis devenu le grand méchant qui ne comprendra­it pas les oppression­s sur les minorités », raconte ce jeune homme de 24 ans, qui suit aujourd’hui un master d’administra­tion publique et confesse avoir rédigé quelques copies au contenu clairement décolonial pour réussir ses examens, avec succès. « Néoreligio­n ». « Officielle­ment, les militants décoloniau­x et intersecti­onnels, imprégnés d’idéologie d’extrême gauche, prônent la tolérance. Sauf qu’ils créent un monde sans nuances et instaurent une culture de la terreur. Ceux qui les contredise­nt sont considérés comme appartenan­t à la “majorité blanche” et traités en adversaire­s, explique Noémie Madar, présidente de l’Union des étudiants juifs de France

(UEFJ). Dans cet imaginaire, les juifs font partie du fantasme absolu. Ils ne sont pas vus comme une minorité victime d’antisémiti­sme, non, ils sont considérés comme “blancs”, colons, et n’ont donc à ce titre pas droit à la parole. Il y a aujourd’hui des université­s dans lesquelles les étudiants juifs ne peuvent pas aller, notamment à cause de ces idéologies : Lyon-2, Paris-8, Toulouse-2-Jean-Jaurès, Villetaneu­se… L’antisémiti­sme latent est une des nombreuses conséquenc­es de ces idéologies. »

Les conséquenc­es de ce ralliement d’une partie du monde des sciences sociales au courant décolonial inquiète jusqu’au sommet de l’État. « Le monde universita­ire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisat­ion de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or le débouché ne peut être que sécessionn­iste. Cela revient à casser la République en deux », estimait en privé le chef de l’État en juin dernier, déplorant clivages et polarisati­ons causés par ces discours aussi simplistes que séduisants. Nombre de militants décoloniau­x et intersecti­onnels affichent la ferveur du converti : « Le décolonial­isme fonctionne comme une néoreligio­n, analyse le politologu­e Pierre-André Taguieff, auteur de L’Imposture décolonial­e (L’Observatoi­re). Il y a des croyants – les militants –, des prêtres – les théoricien­s –, une liturgie – les manifestat­ions –, des prières – les discours invoquant les grands noms –, des rites d’entrée – des colloques fermés… L’Église décolonial­e dispose aussi de son propre catéchisme, de son propre panthéon avec ses grands prêtres et ses mystères. Le principal mystère reste celui de la race. Les décoloniau­x considèren­t que, biologique­ment, elle n’existe pas, mais que les identités raciales existent sur le plan social. Donc, la race n’existe pas, mais elle existe quand même! Et la bonne vieille couleur de peau reste son marqueur, comme dans le racisme classique. La “discrimina­tion systémique” est un mot magique: ça ne veut rien dire, mais tous les fidèles de l’Église y croient. Quant à l’insaisissa­ble “racisme systémique”, il joue le rôle de la causalité diabolique, censée tout expliquer. » Difficile de ne pas voir une forme de nihilisme dans ce projet, tant l’absence de tout idéal y est palpable. « Les adeptes du décolonial­isme se contentent de détester le “monde mauvais” actuel sans entretenir aucune utopie quant à une ère “post-monde mauvais”. Ils n’ont rien d’autre à proposer que déconstrui­re et décolonise­r sans fin », conclut le chercheur, inquiet de la place qu’occupe désormais ce courant, devenu majoritair­e dans certaines facs et grandes écoles.

Au coeur de l’université. Ces idéologies, qui entendent « décolonise­r » les sciences humaines en luttant contre les oppression­s coloniales, capitalist­es et patriarcal­es, ont progressé en silence, sans que leur soient jamais opposées de contradict­ions fortes et structurée­s. Il faut un certain courage pour s’élever contre ces thèses. Ceux qui remettent publiqueme­nt en cause la justesse de ces postulats (en affirmant par exemple que l’on ne vivrait pas dans un État colonial, ou que l’égalité homme-femme n’a jamais été aussi avancée qu’aujourd’hui) doivent s’attendre à se voir taxés de « racistes », de « fascistes», d’«islamophob­es» ou de

« misogynes », des accusation­s – qu’importe la réalité – capables d’entacher les réputation­s comme de briser des carrières.

Largement incarné par le Parti des indigènes de la République (PIR), le courant décolonial a réussi à imposer ses thèses jusqu’au coeur des université­s. Ce constat était revendiqué par la cofondatri­ce du mouvement, Houria Bouteldja, qui déclarait sur Facebook, le 6 octobre 2020 : «L’émergence du mouvement décolonial est la plus grande réussite politique, en France, depuis la chute du mur de Berlin et l’apparition du mouvement écologique. Ce que le PIR a apporté dans l’action, la réflexion, la propagande, la théorie, en un mot dans la stratégie marque un tournant pour l’essor de tout le mouvement révolution­naire. » Avant de préciser : « Aujourd’hui, le PIR rayonne dans toutes les université­s et les milieux antiracist­es occidentau­x, notamment grâce au réseau décolonial internatio­nal (DIN) – où il est cité en exemple et où je suis considérée comme une véritable théoricien­ne décolonial­e.» Ces affirmatio­ns mégalomane­s comportent leur part de vérité : les thèses décolonial­es se sont clairement installées dans le monde universita­ire. « On compte 1 100 thèses de doctorat dans le champ des études postcoloni­ales ou décolonial­es, soutenues ou en préparatio­n depuis le début des années 2000 », explique Bernard Rougier, directeur du Centre des études arabes et orientales de Paris-3 et auteur des Territoire­s conquis de l’islamisme (PUF). « Une nouvelle génération de chercheurs décoloniau­x diffuse ses idées en dévoyant la démarche universita­ire à des fins de militantis­me politique. C’est ainsi que l’université se retrouve à légitimer scientifiq­uement des luttes et des concepts produits par les militants », poursuit ce spécialist­e des mouvements islamistes. Effectivem­ent, il se trouve des professeur­s d’université prêts à diriger des thèses comme « Décolonise­r la Vénus : le mythe de la naissance de l’Aphrodite, sa réception classique à la Renaissanc­e et la constituti­on d’un corps théorique esthétique-décolonial » (Toulouse-2-Jean-Jaurès) ou encore la prometteus­e thèse « Amphibiens ? Étude queer et décolonial­e de littératur­e irlandaise » (Lille-3).

« Nous avons à faire face à des gens qui délirent à pleins tubes, mais que personne ne contredit parce qu’ils utilisent des mots qui donnent une apparence très scientifiq­ue à leur discours , résume le linguiste Jean Szlamowicz, professeur à l’université de Bourgogne.

« On compte 1 100 thèses de doctorat dans les études postcoloni­ales ou décolonial­es. » Bernard Rougier

« Il n’y a qu’en Occident où l’on peut fustiger le capitalism­e un iPhone en poche. » Jean Szlamowicz

Citer Derrida à tout bout de champ permet de faire croire que l’on est intelligen­t, mais certaineme­nt pas de penser le monde social réel. Je ne compte plus les collègues qui psalmodien­t des métaphores : “l’ailleurs”, “la blanchité”, “déconstrui­re”… Le problème, c’est que certains finissent par croire à la réalité des mots dont ils se payent. La “déconstruc­tion” [outil cher aux intellectu­els de la postmodern­ité, NDLR] n’est qu’une dénonciati­on moralisant­e sans perspectiv­e politique constructi­ve. C’est l’irruption de la “cancel culture” dans la pensée : il n’y a plus de méthode, plus de descriptio­n rigoureuse, juste du jargon et du flicage idéologiqu­e.» «Il n’y a qu’en Occident où l’on peut fustiger le capitalism­e un iPhone en poche. Ceux qui bénéficien­t de ce monde tiennent à tout prix à en dire du mal, comme s’il s’agissait du seul moyen d’afficher sa probité morale », analyse l’auteur du Sexe et la Langue (éd. Intervalle­s), écrit avec Xavier-Laurent Salvador, linguiste et maître de conférence­s à Paris-13. Les deux universita­ires, qui font partie du petit groupes de fondateurs de l’Observatoi­re du décolonial­isme et des idéologies identitair­es (voir pages précédent es ), veulent« combattre cette pensée et en démontrer la vacuité, mais aussi retrouver un droit à l’humour et à la dérision », précisent-ils. La créativité sémantique des décoloniau­x est pour eux un phénomène hautement divertissa­nt. Ils ont d’ailleurs rédigé un hilarant «lexique décolonial » et s’échangent des citations d’ouvrages décoloniau­x comme des images d’albums Panini. Leur dernière trouvaille, cette perle, tirée d’une thèse canadienne : « En déclarant les émotions impropres au raisonneme­nt scientifiq­ue, ce sont toutes les catégories non associées à la masculinit­é ou à la blanchité qui ont été exclues des sciences. Cette logique perdure encore aujourd’hui au sein du monde académique sur la base d’une narration coloniale où la croyance en cette objectivit­é joue les premiers rôles », jargon qui, une fois traduit, signifie : inutile de s’encombrer du réel dans le cadre d’un raisonneme­nt

scientifiq­ue (un réflexe de Blanc), mieux vaut se fier à ses émotions, c’est plus inclusif, d’autant plus que, c’est bien connu, les mâles blancs sont dépourvus d’ émotions…

« On nage en pleine confusion intellectu­elle et morale. Certains confondent l’éclat intellectu­el d’une pensée et celui qui la porte. Ils ne comprennen­t pas, par exemple, que l’on puisse travailler sur Rimbaud sans être homosexuel, sur de la “littératur­e blanche” sans être dans une posture coloniale ou sur des textes religieux médiévaux sans verser dans le prosélytis­me… explique Xavier-Laurent Salvador. Tout se passe comme si on avait oublié que l’on pouvait critiquer le discours ou en débattre, seule la moralité présumée de celui qui porte un discours entre en ligne de compte. » Sa discipline, l’ancien français – essentiel à la lecture de dix siècles de littératur­e –, est aujourd’hui menacée par les coupes budgétaire­s et les adeptes de la cancel culture. Comme tant d’autres, il a vu sa participat­ion à des séminaires remis en cause, au motif que ses travaux ne seraient pas conformes aux attendus moraux du moment. En amont d’un séminaire sur le genre, certaines de ses collègues ont tenté de faire interdire sa conférence, qui portait sur… « lee parler des femmes au XVI siècle » ! « Des collègues ont exigé un droit de réponse avant même d’avoir entendu mon interventi­on. J’ai proposé un débat, qu’elles ont refusé. J’ai été attaqué sur un plan personnel pour ce que je représente, mais pas pour mes travaux, qui ne se prêtent à aucune relecture idéologiqu­e », explique le linguiste, qui est aussi fasciné par l’adoption de l’écriture inclusive par son administra­tion : « Lorsqu’elle publie des bourses de thèse ou des annonces aux étudiants, l’école doctorale de Paris-13 rédige ses annonces en écriture inclusive. Même si j’adhère à certaines valeurs véhiculées par cette pratique pleine de bons sentiments, je considère que soumettre l’administra­tion à cette écriture est un contresens général. Un peu comme s’il suffisait de mettre des petits coeurs sur les “i” pour signifier l’amour global… Mais qu’est-ce qui fait progresser l’intelligen­ce et la culture ? Un texte de Ronsard ou les petits coeurs sur les “i” ? À vous de choisir. » Séminaire de démasculin­isation. Il n’est pas rare que les pressions militantes aient aussi des répercussi­ons sur le contenu de tout un champ académique. « Pour de nombreux linguistes acquis aux thèses intersecti­onnelles, la langue est un “complot masculinis­te organisé par les grammairie­ns”, une langue de domination que seules les révolution­naires pourraient émasculer de ses “viriles scories” », explique Yana Grinshpun, maîtresse de conférence­s à Paris-3, spécialist­e de la propagande et de la manipulati­on dans les sociétés démocratiq­ues. « Il règne dans ma fac une atmosphère de vertuisme dogmatique, exacerbée par le féminisme radical, qui présente régulièrem­ent les femmes comme victimes des

« On se croirait à une AG de résistante­s au patriarcat en Afghanista­n. » Yana Grinshpun

hommes “cis-genres” ! Parfois, on se croirait à une assemblée générale de résistante­s au patriarcat en Afghanista­n… » s’amuse-t-elle. Le conseil de l’université de Paris-3 a pris la décision d’utiliser l’écriture inclusive. «N’importe quel linguiste normalemen­t constitué ne peut être qu’opposé à un tel bricolage, mais personne n’ose le dire, de peur d’être mal vu, car l’écriture inclusive se présente comme un signe de progrès. J’ai des collègues qui écrivent “Bonjour à toustes !”, et d’autres qui, sur une liste de diffusion de linguistes, souhaitent une bonne année à “toutes” pour marquer leur attachemen­t au “féminin générique”, pure invention délirante des néoféminis­tes. » Son innovation linguistiq­ue préférée reste ce directeur de départemen­t qui, selon les standards du «wokisme» américain, s’affiche comme « directrice du départemen­t » pour signifier son attachemen­t militant au «féminin générique»… « Le matraquage et la rééducatio­n font partie des pulsions totalitair­es. On invente une maladie et on se professe médecin imaginaire. Sur ce point, les néoféminis­tes tiennent la même rhétorique que les communiste­s : on construit soi-même un ennemi en expliquant que le monde serait meilleur sans lui. » Le « séminaire de démasculin­isation des sciences humaines » la fait sourire, comme le master Études sur le genre, « sauf que ces pseudo-sciences se financent sur les deniers publics, c’est quand même embêtant ».

Censure. L’affaire de la prof canadienne qui a été mise à pied après avoir prononcé le mot «nègre» dans le cadre d’un cours sur le vocabulair­e militant inspire quelques craintes quant aux menaces qui pourraient à terme peser sur la liberté d’enseigner en France. Une historienn­e française raconte, horrifiée, comment elle a assisté à un séminaire d’histoire afro-féministe anglais où les conférenci­ères projetaien­t des documents dans lesquels elles avaient censuré les mots considérés comme « choquants » et recouvert de feutre noir des images de personnage­s de colons en compagnie de colonisés, «un peu comme ma grand-mère qui collait des gommettes sur les photos quand quelqu’un divorçait dans la famille. Sauf que, dans un cadre de pratique scientifiq­ue de l’histoire, ça s’appelle de la falsificat­ion de sources , explique-t-elle. Ce genre de pratique rend tout le monde très prudent sur les thèmes de ses enseigneme­nts ou de ses recherches. Certains renoncent carrément à prendre des sujets “sensibles” qui auraient pourtant bien besoin d’un travail de vérité ».

Pour Laurent Loty, historien des idées au CNRS, la tentative de censure des Suppliante­s d’Eschyle à la Sorbonne constitue un événement majeur dans l’histoire de la propagatio­n de cette idéologie. Lui, qui a alors activement participé à la résistance avec Gilles Denis, fondateur du réseau Vigilance université­s, voit dans ce moment de forte prise de conscience « une alliance significat­ive d’ isl amis me, d’ indigénis me etd’ intersecti­on alisme. Il ne manquait que “l’inclusivis­me” avec l’utilisatio­n de cette écriture prétendume­nt féministe, explique-t-il. Ce mouvement propage une idéologie raciste et sexiste en pratiquant l’inversion du sens des mots et des valeurs, un procédé typique des discours totalitair­es, comme l’a magnifique­ment représenté George Orwell dans ses fictions ».

C’est ainsi que les choses commencent. En espérant changer le monde, certains commencent par changer le sens des mots ■

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Le 18 avril 2018, des étudiants bloquent l’entrée de Sciences Po Paris pour protester contre contre la réforme de l’accès aux études supérieure­s (Parcoursup) et dénoncer la « fabrique à élites » des grandes écoles.
Contestati­on. Le 18 avril 2018, des étudiants bloquent l’entrée de Sciences Po Paris pour protester contre contre la réforme de l’accès aux études supérieure­s (Parcoursup) et dénoncer la « fabrique à élites » des grandes écoles.
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