Une « pensée » en douze points,
La « pensée décoloniale », somme de pseudo-concepts, de clichés, de formules creuses et de cuistreries à la mode constituant un catéchisme «antiraciste» et une nouvelle langue de bois, repose sur douze piliers : a Tout est « construction sociale ». b Tout doit être « déconstruit ». c Tout doit être « décolonisé ». d Toutes les « sociétés blanches » sont racistes et tous les « Blancs » bénéficient du « privilège blanc ».
e Le racisme, qui est « systémique », est l’héritage de la traite atlantique, du colonialisme, du capitalisme et de l’impérialisme du monde dit « occidental » ou « blanc » (il s’ensuit que, par définition, le « racisme anti-Blancs » ne peut exister).
f «L’hégémonie blanche» va de pair avec l’«hétéro-patriarcat ».
g Le« paradigme de l’ intersection na li té »– construit parles afroféministes états-uniennes pour caractériser la situation de personnes qui, appartenant à des « minorités », sont censées subir simultanément plusieurs formes de discrimination (de race, de genre, de classe) dans une « société blanche » – permet une approche scientifique des phénomènes de pouvoir et de domination.
h Tout nationalisme, y compris le patriotisme républicain à la française, est porteur de racisme, donc de « discriminations systémiques ».
i Le sionisme, outre le fait qu’il est un colonialisme et un impérialisme, est une forme de racisme et de discrimination raciale, et Israël est un « État d’apartheid » qu’il faut démanteler.
j L’« antiracisme politique » se fonde sur les principes suivants : les races n’existent pas – ce qui n’empêche nullement que les Blancs soient tous racistes (activement ou passivement) –, et, en plus, elles sont toutes égales, sans compter qu’elles sont des « constructions sociales » qui, en tant que telles, sont indispensables pour critiquer le racisme. Il faut donc bien comprendre que, malgré les apparences, il n’est nullement contradictoire d’affirmer que les races n’existent pas et qu’elles existent. C’est là le dogme fondamental de la « théorie critique de la race », composante de la « théorie décoloniale ». Un autre dogme doit être bien compris, en dépit de son aspect paradoxal : c’est le racisme qui crée la race, mais c’est l’« usage critique de la race » qui permet de lutter contre le racisme. Ceux qui émettent des doutes sur ces deux dogmes sont des racistes à peine dissimulés.
k Fondé sur la « théorie critique de la race », qui suppose que la « race » est une « construction sociale » et que l’islamophobie est un « racisme antimusulman », l’« antiracisme politique » consiste avant tout à lutter contre l’islamophobie et la négrophobie (en France, on doit y ajouter la rromophobie).
l Ce que les « islamophobes » appellent « l’islamisme » n’existe pas : il n’y a que des musulmans qui souffrent de « discriminations systémiques». Ceux d’entre eux qui osent courageusement se révolter contre la domination d’un Occident oppresseur et islamophobe en passant à la lutte armée, et que les Occidentaux appellent « islamistes », « djihadistes » ou « terroristes », doivent être considérés eux-mêmes comme des victimes de l’« hégémonie blanche » et du système oppressif qu’elle a mis en place ■