Lettre aux mélenchonlâtres, par Sébastien Le Fol
Voeu d’Emmanuel Macron, le futur musée-mémorial, prévu pour 2027 à Suresnes, place notre époque sous le signe du terrorisme et d’un hommage aux victimes qui prend le pas sur le culte des héros.
Le mois dernier, un communiqué de l’Élysée annonçait que, d’ici à 2027, un musée-mémorial du terrorisme ouvrirait ses portes à Suresnes, à deux pas de la forteresse du mont Valérien, haut lieu de la Résistance française. Avant de revenir sur la symbolique de cette proximité, précisons la teneur d’un projet national piloté par la délégation interministérielle à l’aide aux victimes. Assez peu médiatisé, ce projet est né en septembre 2018 d’un rapport, « Terrorisme : faire face », commandé par Emmanuel Macron à un comité mémoriel qui lui a remis 14 propositions. Parmi elles, une journée d’hommage – mise en place le 11 mars 2019 – et ce muséemémorial. En février 2019, l’historien Henry Rousso, spécialiste parfois critique des régimes mémoriaux, à qui l’on doit notamment Vichy, un passé qui ne passe pas, a reçu d’Édouard Philippe une lettre de mission afin de mener à bien cette mémorialisation patrimoniale. Elle doit faire suite à d’autres types de mémorialisation des attentats terroristes, que l’on songe aux mémoriaux de rue – populaires, immédiats et spontanés –, aux
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