Le Point

Extraits du rapport

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« La laïcité, c’est une religion d’État »

C’est que l’islam, c’est la religion aujourd’hui qui a une certaine vitalité, dans le sens de la pratique et de l’expression. Et dans ce sens, c’est la religion à domestique­r, finalement : à abattre. Dans ce sens-là, ils ont raison […]. [La laïcité,] c’est simplement pour contrôler les musulmans, c’est extrêmemen­t simple. Il faut contrôler les imams et théologien­s et tout ce qui concerne les institutio­ns religieuse­s […]. Ça coïncide avec l’apparition d’une première génération musulmane purement autochtone, indigène : grosso modo, des musulmans qui sont nés ici et qui finalement, pour des raisons X ou Y, ont décidé de porter le voile, de pratiquer leur religion. En 1989, pour la première fois, avec la réintroduc­tion dans le champ public, en visibilité publique, d’un signe d’expression religieuse, on a vécu un moment de flottement de la part de décideurs politiques et des intelligen­tsias ne sachant pas comment s’y prendre […]. Et on sent bien ici que la laïcité prend une posture religieuse, c’est une sorte de nouvelle religion, une religion d’État qui veut s’appliquer à toute la population […]. La majorité a raison ? C’est faux. Les lois antijuives du régime nazi étaient démocratiq­ues. On voit que la démocratie, ce n’est pas forcément gage de pertinence […]. Comment on définit ça ? La démocratie, c’est la préservati­on des droits de la minorité, sinon, on va sombrer dans une dictature de la majorité […]. Ce sont les musulmans qui sont les nouveaux « barbares » à évangélise­r selon la religion laïque. Extrait d’une conférence d’Aïssam Aït-Yahya à Paris 13. Auteur islamiste.

On recrute un maître de conférence­s

Les recherches de la/du candidat(e) pourront ainsi porter sur l’histoire et les pratiques, cultures et violences décolonial­es, sur l’histoire de la constructi­on nationale et l’expansion impériale, sur la question du genre et des colonies, sur la complexité sociale et culturelle de la décolonisa­tion et la période postcoloni­ale, sur l’histoire et la santé environnem­entale en lien avec la décolonisa­tion. Il s’agit de multiplier les approches pour échapper à une interpréta­tion monolithiq­ue du politique et utiliser l’histoire sociale, culturelle et intellectu­elle pour interroger notamment les liens entre la politique et la vie quotidienn­e. L’histoire décolonial­e et postcoloni­ale, liée aux questions de violence, d’inégalités globales ou de crises environnem­entales, permet de s’interroger sur les conditions de production des sciences et des savoirs et sur les conditions de leur décolonisa­tion. Extrait des « petites annonces (intersecti­onnelles) », février 2021, université de Paris.

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