Nicolas Pettex : « Des achats immobiliers pour ses enfants »
Le Point: Les placements patrimoniaux ont-ils la cote ?
Nicolas Pettex : De plus en plus d’appartements parisiens sont acquis par le biais des SCI familiales spécialement créées par des parents qui, après avoir endetté la SCI afin d’acheter, procèdent à la donation de la nue-propriété des parts à leurs enfants, souvent encore mineurs. La valorisation de ce type de donation se calcule sur la valeur nette (la valeur de l’actif de la SCI moins la dette) de la nue-propriété des parts au moment de la donation. Ainsi, plus les parents sont jeunes et/ou plus la SCI est endettée, moins le montant à payer au titre des droits pour la donation est important. Et il est fort rare de ne pas se trouver dans le cadre du régime de l’abattement de 100 000 € par enfant tous les quinze ans.
Que se passe-t-il ensuite?
Ces logements seront généralement loués dans un premier temps, puis occupés par les enfants une fois devenus adultes. Au décès de leurs parents, ils deviendront pleinement propriétaires des parts de la SCI, l’usufruit disparaissant, ainsi le patrimoine détenu par la SCI n’entrera pas dans l’actif successoral, et ne sera donc pas taxé.
Pourquoi un tel regain d’intérêt?
La moindre visibilité à court terme incite les particuliers à revenir sur la pierre en tant que placement. Peut-être est-ce aussi une façon de contrer, par anticipation, une éventuelle augmentation des droits de succession, une hausse des taux d’emprunt ou de l’inflation ■
DG du groupe Daniel Féau - Belles demeures de France.