Rambouillet : l’appel de la forêt
Habiter au vert, gagner de l’espace… sans se ruiner.
Au sud des Yvelines, Rambouillet a toujours eu la réputation d’offrir un tissu urbain peu dense et une agréable qualité de vie. Celle d’une ville de province à seulement 44 kilomètres de Paris. Mais depuis un an, cette « clairière » nichée au sein de la vaste forêt de Rambouillet, qui s’étend sur 200 km2, connaît un net regain d’intérêt, entraînant 2 % d’inflation immobilière et un prix moyen désormais à hauteur de 3 745 €/m2 selon Meilleurs Agents. En quête de verdure et de plus grandes habitations, quelques Parisiens migrent dans cette commune de 27 000 habitants qui n’est qu’à trente-cinq minutes de train de la gare Montparnasse. « Nous avons toujours eu des acheteurs venant de la capitale, mais cette fois-ci la vague de demandes est plus importante », souligne Boris Dumont, de l’agence Guy Hoquet. À l’image de Jérôme et Sophie, qui n’ont pas hésité à faire le grand saut il y a quelques mois. Exit leur 4-pièces de 85 m2 du 15e arrondissement vendu 850 000 euros ! Avec 650 000 euros, ils se sont offert les clés d’une maison deux fois plus grande, agrémentée de deux bureaux pour télétravailler et de 3 000 m2 de terrain. « Il n’est pas rare que les impétrants qui ont quitté Paris gagnent 2 à 3 pièces. Beaucoup privilégient la maison avec un jardin », reconnaît Martial Diaz, patron d’agence Laforêt. Lorsque leurs budgets coincent, certains optent pour des appartements. Jeune trentenaire, Benjamin a lâché le studio qu’il louait à Clamart pour habiter un 2-pièces de 49 m2 payé 190 000 euros : « Vivre ici allonge mon temps de trajet de vingt minutes pour rejoindre mon bureau parisien, mais je reste sur la même ligne de train, raconte-t-il. De plus, j’espère obtenir définitivement au moins deux jours de télétravail par semaine. Cette localisation au vert et au calme est donc idéale. »
Selon l’Amepi, association locale regroupant des agences du secteur travaillant en mandats exclusifs, le temps moyen de vente d’un bien s’est sensiblement contracté. « Vingt-sept jours actuellement contre soixante-dix jours en 2020 et quatre-vingt-douze jours en 2019 ! » détaille Martial Diaz. « Car l’offre est limitée, les Rambolitains se plaisant ici et bougeant assez peu. Il n’est pas rare que des biens affichés au prix partent sans négociation dans la semaine, parfois même en quelques jours », ajoute Thierry Chedotal, de l’agence Nestenn. Le secteur le plus prisé de cette commune résidentielle ? Le centre-ville, doté de nombreux commerces et proche de la gare. Dans ce quartier formé par les rues Dreyfus, Foch et Sadi-Carnot, les appartements anciens s’échangent entre 3 500 et 3 900 euros le mètre carré. Quant aux maisons en meulière, elles partent entre 500 000 et 850 000 euros, selon leur taille. À cinq minutes en voiture du centre, la zone résidentielle du Pâtis concentre des maisons avec de grands terrains cédées entre 500 000 et 700 000 euros, voire plus d’un million pour les meilleures propriétés. D’autres secteurs exclusivement pavillonnaires sont plus accessibles, tels Beausoleil, Le Racinay, La Clairière et Château-Bazin ■
« Une vague importante de demandes.»
Boris Dumont Agence Guy Hoquet