Le Point

Logements étudiants : baisse des loyers à Paris

- PAGE DIRIGÉE PAR LAURENCE ALLARD

Les étudiants vont-ils reprendre leur vie d’avant ? Frédérique Vidal, ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, a d’ores et déjà annoncé une rentrée de septembre à 100 % en présentiel pour tous les étudiants à l’université. De quoi les inciter à reprendre la course au logement. Celle-ci devrait s’en trouver facilitée, tant en termes d’offre que de prix.

La crise sanitaire a entraîné sur les douze derniers mois un départ prématuré de près de 60 % des locataires (retour chez les parents, diminution des stages et des contrats d’apprentiss­age) et une moindre demande de biens de la part des étudiants étrangers. Il en résulte, selon la dernière étude du site LocService, une offre accrue de studios à louer et des prix orientés à la baisse à Paris et en région parisienne. Le prix moyen d’un studio dans la capitale est descendu à 857 €, contre 873 € en 2019. En revanche, dans les autres métropoles, les loyers restent orientés à la hausse (voir carte). Ils augmentent à Lille (495 contre 487 €), à Bordeaux (569 contre 542 €), Montpellie­r (499 contre 488 €)… Mais neuf des dix villes les plus chères sont situées en Île-deFrance, région qui accueille 21,6 % des étudiants.

La colocation demeure la solution la plus économique et la garantie Visale, une caution accordée par Action Logement sans condition de ressources, progresse doucement. 87 % des biens restent encore loués, selon l’étude LocService, avec la garantie des parents.

Pour ne pas avoir à payer un loyer à fonds perdus, de nombreux parents achètent un bien à crédit qu’ils mettront à la dispositio­n de leur enfant, puis loueront – ce qui leur procurera un revenu complément­aire –, ou vendront après son départ. Une démarche qu’encourage la faiblesse actuelle des taux d’intérêt. On emprunte aujourd’hui à moins de 1 % hors assurance (voir ci-dessous à dr.).

Pour ceux qui ont déjà un beau patrimoine et qui ne veulent pas l’augmenter, la solution peut être une donation temporaire d’usufruit d’un bien déjà loué. L’étudiant percevra le loyer qui lui permettra de financer le sien. Avantages pour les parents : ils ne devront plus verser de l’argent à leur enfant et réaliseron­t une économie d’impôt – ils n’auront plus ni à déclarer les loyers du bien donné ni à payer sur ce bien l’impôt sur la fortune immobilièr­e s’ils y sont assujettis, puisqu’ils n’en auront plus l’usufruit. Une manière d’alléger la dépense ! ■

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