Le chat en mégastar
Les Mémoires d’un chat, de Hiro Arikawa (Babel, 336 p., 8,70 €). Ils ronronnent sensuellement dans les vers de Baudelaire, diabolisent les pages du Maître et Marguerite, le chef-d’oeuvre de Boulgakov, ont fait le bonheur de Cocteau et celui de Colette. Avant de conquérir la Toile (qui est aujourd’hui LE royaume des chats), le fieffé félin était la mégastar de la littérature. Il l’est une fois encore dans ces Mémoires tour à tour profonds et croquignolets sur la force des liens qui unissent l’homme et l’animal. Le narrateur est un chat de gouttière qui squattait le capot des voitures garées sur un parking résidentiel à Tokyo jusqu’à ce que Satoru lui sauve la vie et le baptise Nana (« sept », en japonais – sa queue évoquant la forme d’un sept). Découverte, complicité, amour fou… jusqu’au jour où Satoru n’a d’autre choix que de se séparer de Nana. Commence alors le road-trip le plus rock de la littérature féline, une sorte de Quand Harry rencontre Sally version minet et à la sauce japonaise – la sucrée. Chat-voureux
■