Contre le « racialisme »
À ceux qui prendraient les injonctions à la « diversité » pour des revendications modérées, le sociologue et essayiste québécois Mathieu Bock-Côté répond sans ambages : « Non, sire, c’est une révolution. » Après ses explorations sans concessions du multiculturalisme et du politiquement correct, le sociologue complète, dans cet essai dense et incisif, sa trinité anti-woke par le passage au crible de cette tendance croissante qu’ont nos sociétés à caractériser les individus par leur couleur de peau, le « racialisme ». « Liberté, égalité, racisé.e.s » pourrait être la devise de ces nouveaux sans-culottes, qui invitent l’Occident à expier son péché blanc. Bock-Côté, fièrement indépendantiste, est bien placé pour observer (et craindre) un mouvement tout droit venu des ÉtatsUnis, inoculé au Québec et qui tente de s’introduire en France.
La Révolution racialiste. Et autres virus idéologiques, de Mathieu Bock-Côté (Presses de la Cité, 240 p., 20 €).