Krill : l’alarme
PÊCHE Depuis quelques années, les pêcheurs font un carnage du krill de l’océan Austral. Or ces petites crevettes constituent le plat de résistance de milliers d’espèces marines. On estime que les cétacés, manchots, calamars, phoques et poissons en boulottent pas moins de 200 millions de tonnes par an. Or il faut bien dire que les quotas de pêche sont établis au pifomètre. L’université du Colorado Boulder veut y ajouter un peu de science en commençant par étudier les fluctuations décennales du krill. Il est important de distinguer les fluctuations naturelles de l’influence du réchauffement climatique. Pas facile. Première conclusion : le réchauffement commencera à l’emporter (d’une manière défavorable) sur les variations naturelles dès la fin de ce siècle. Mais, d’ores et déjà, le krill bat retraite dans certaines zones du Pacifique Sud dont les eaux se réchauffent. Une fois les quotas établis plus sérieusement, les pêcheurs chinois, coréens, philippins et autres joueront-ils le jeu ?
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