Chloé Rossignol
Fleurs d’ici
Vous prendrez bien une fleur d’ici ?
Depuis 2019, Chloé Rossignol, aujourd’hui âgée de 35 ans, rêve de révolutionner le marché des fleurs en France, qui pèse 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. C’en est fini des fleurs du Kenya ou de Colombie qui transitent par les hégémoniques PaysBas et, surtout, des bouquets qui ne respectent pas le rythme naturel des saisons. Car, imaginez les émissions carbone… catastrophiques. À travers son site Internet Fleurs d’ici, cofondé avec Hortense Harang, cette ancienne acheteuse à Leroy Merlin souhaite valoriser les fleurs bien de chez nous en se reposant sur des productions locales et en favorisant la relocalisation d’une partie de la production. « Notre écosystème fonctionne avec un millier de personnes environ. Nous travaillons à la fois avec des agriculteurs, des horticulteurs, des artisans, des commerçants, des livreurs… Nous n’avons ni stock ni catalogue ; et, en comparaison avec le modèle dominant d’importation de fleurs, nous arrivons à être plus rentables sur l’ensemble de la chaîne », décrit Chloé Rossignol, installée au Mans, où elle préside la French Tech locale. Concrètement, ceux qui sont à la recherche d’un beau bouquet, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises, peuvent passer commande en ligne. C’est un fleuriste indépendant proche de chez eux qui prendra en charge la composition – ce dernier se fournissant auprès de producteurs locaux. Le bouquet sera ensuite livré à vélo ou en véhicule électrique. Fleurs d’ici, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros l’an dernier et compte 20 salariés, ambitionne de se développer à l’étranger dans les prochains mois
■