Amélie Dumont
Phenix
Phenix, une seconde vie pour éviter les poubelles
De Coca-Cola à une start-up qui permet de sauver de la poubelle 120 000 repas par jour. Voici l’itinéraire d’Amélie Dumont, diplômée de l’ESCP qui, après avoir débuté chez Bain & Company puis dirigé la stratégie pour la France de l’entreprise de sodas, a pris les commandes opérationnelles de la start-up Phenix il y a dix-huit mois. Rien que depuis le début de l’année, l’entreprise de 200 salariés a empêché le gaspillage de plus de 10 000 tonnes de nourriture. Le principe ? Mettre en relation des professionnels de l’alimentaire comme Leclerc, Franprix ou Lutti, qui se retrouvent chaque jour avec des denrées sur le point d’être périmées, avec des associations de type Les Restos du coeur, le Secours populaire ou encore la Croix-Rouge. Née en 2014, Phenix a depuis élargi sa proposition de seconde vie aux produits d’hygiène, de jardinage ou encore aux fournitures scolaires.
Phenix gagne de l’argent grâce à la commission qu’elle prélève sur les économies réalisées par les professionnels. Ces derniers bénéficient en effet d’une réduction d’impôt sur leur don en nature aux associations. Et les enseignes évitent par la même occasion de payer une amende, dont le montant sera majoré à partir de 2022 par la loi contre le gâchis alimentaire. Car Amélie Dumont ne s’explique pas que l’on jette des aliments à cause de leur forme alors que plus de 9 millions de Français ne mangent pas à leur faim. « C’est un non-sens économique, un non-sens environnemental et un non-sens social », explique la mère de trois enfants qui rêve de voir Phenix partir à l’assaut du monde. La structure, qui bénéficie du soutien de Crédit mutuel Arkéa, de Sofiouest et de Danone, a d’ailleurs déjà décliné ses services en Belgique, en Espagne, au Portugal ou encore en Italie
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