L’assassin du désordre

La Face nord du coeur, de Dolores Redondo

Au mois d’août 2005, l’ouragan Katrina s’approche de La Nouvelle-Orléans. Au siège du FBI, une jeune policière espagnole suit une formation de profileuse dans le cadre d’un échange Europol. Amaia Salazar a fait une grande partie de ses études sur le sol américain pour échapper à une mère folle, meurtrière, qui a tenté de l’assassiner. Le traumatisme d’une enfance marquée par les peurs et la trahison d’un père lâche a doté Amaia d’une sorte d’intuition vis-à-vis du mal et de ceux qui le pratiquent. Rapidement, au cours de ce stage, elle est remarquée par l’un des meilleurs profileurs du FBI qui traque un tueur en série, un homme qui profite des désordres provoqués par les ouragans pour massacrer des familles entières. La suite ? Le bayou et ses secrets, les flash-back de l’enfance espagnole dans une région où l’on croit encore aux maléfices, puis une course contre la montre, avec Katrina et avec le monstre: «le Compositeur». Et comme vous risquez d’y passer quelques nuits, car on ne décroche pas de ce livre parfaitement écrit et documenté, un conseil : calez un coussin sous ce pavé de 700 pages, ça évite les tendinites

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Traduit de l’espagnol par Anne Plantagenet (Gallimard, « Série noire », 690 p., 20 €).

« Amaia, Ipar ne peut pas avoir d’amis, ces chiens ont seulement un chef, et ce chef, ce sera toi. Tu ne dois pas le quitter. Rien ne pourra t’arriver tant qu’il sera à tes côtés. » (La Face nord du coeur)