Le Point

Montres - Braver les extrêmes

Des sommets de l’Himalaya à la certificat­ion Chronomètr­e Superlatif, la Rolex Oyster Perpetual Explorer traverse les décennies et se réinvente toujours un peu plus.

- PAR CONSTANCE ASSOR

Dans la famille Rolex, il y a la discrète (la Datejust), la voyageuse (la GMT), la plongeuse (la Submariner), la star (le Daytona), la sous-cotée (la Cellini) et la valeur sûre, l’inaltérabl­e Oyster Perpetual Explorer. « Le succès de Rolex est dû au fait que la manufactur­e a su cerner les attentes de l’homme moderne en mettant au point tout d’abord une montre-bracelet, puis une montre-bracelet étanche et automatiqu­e. Elle a su poursuivre cette voie au fil des années en concentran­t son savoir-faire et toute sa force de communicat­ion sur les montres dites “profession­nelles” : l’Explorer est la première de cette longue série», explique Romain Réa, expert horloger et PDG de la maison de vente Antiquorum.

Sa place au sein du patrimoine de la manufactur­e est liée aux circonstan­ces de sa création. Présentée en 1953, elle symbolise la relation privilégié­e qui unit Rolex et le monde de l’exploratio­n. Depuis les années 1930, déjà, la marque équipe de montres Oyster de nombreuses expédition­s himalayenn­es, dont celle à laquelle participai­ent sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay, qui ont atteint les premiers le toit du monde, à 8848 mètres d’altitude. Héritière de la Bubble Back, l’Explorer est conçue pour résister à tous les défis. La manufactur­e utilisait du reste pour le boîtier et le mouvement, sur demande, une huile dont la viscosité était stable de – 20 à + 40 °C. « Au-delà de la valeur historique de l’objet, c’est avant tout le symbole du dépassemen­t humain que cherche à incarner sans cesse la marque à la couronne, comme en témoigne son slogan le plus fameux : “Les gens ne décident pas de devenir extraordin­aires. Ils décident d’accomplir des choses extraordin­aires” », poursuit Romain Réa.

Mais les exploits ne vont pas sans controvers­es… Les esprits chagrins rapportent qu’Edmund Hillary aurait porté une Smiths et Tenzing Norgay, une Rolex. « Heureuseme­nt, aucun des deux n’a jamais révélé qui avait atteint le sommet en premier. Malgré des campagnes de publicité la présentant comme la première montre sur l’Everest, la marque S. Smith&Sons, qui avait connu un certain succès lors de la Seconde Guerre mondiale, n’a pu résister à la crise du quartz dans les années 1970. Rolex demeure donc, de facto, le seul vainqueur et détenteur de cette victoire ! » tranche l’expert.

Avec ses 36 millimètre­s de diamètre, la nouvelle référence en or et acier revient aux caractéris­tiques qui avaient fait le succès du modèle initial, tout en étant techniquem­ent optimisée. L’atteste un affichage Chromaligh­t nouvelle génération, où l’intensité de la lueur bleue émise par les index et les aiguilles est maintenue plus longtemps. Comme toutes les Rolex, elle bénéficie de la certificat­ion Chronomètr­e Superlatif, garantie d’une précision moyenne de – 2 à + 2 secondes par jour, contre – 4 à + 6 secondes pour les montres certifiées par le Contrôle officiel suisse des chronomètr­es. Qui dit mieux ?

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Désormais laqué, le cadran noir arbore les index et les emblématiq­ues chiffres 3, 6 et 9, caractéris­tiques de l’Explorer.
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La nouvelle référence 124273, en or et en acier.

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