La Minute antique de Christophe Ono-dit-Biot : 24 heures chrono…
24 HEURES CHRONO…
mais dans l’Antiquité ! C’est le cadeau que vous offre le Britannique Philip Matyszak, universitaire officiant à Cambridge, avec son très documenté et néanmoins leste 24 Heures dans l’ancienne Athènes (Payot, 320 p., 21 €). Une journée seulement, mais quelle journée, qui vous propulse en – 416 dans les rues d’une Athènes où l’on croise Socrate, Xénophon ou Alcibiade, mais par l’intermédiaire d’anonymes tout aussi attachants. Le principe est simple, et d’une efficacité toute antique: 24 chapitres pour chacune des heures de la journée, depuis les méditations sur l’Acropole d’un ancien modèle du sculpteur Phidias (« Le gardien du temple se souvient – 7e heure de la nuit »), jusqu’aux ébats de la très souple Ariane avec son amant Démétrios dans un symposion forcément très arrosé (« La danseuse s’abandonne à l’amour – 6e heure de la nuit »). Entre ces deux bornes, on aura fait de la lutte, soigné une prêtresse d’Athéna, et lu en avant-première Lysistrata, d’Aristophane, à travers les yeux de ses deux esclaves. L’une d’elles veut l’épouser, mais chut !
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Une bête au Paradis, de Céline Coulon
(Le Livre de poche, 288 p., 7,70 €).
Chaque semaine pendant toute sa tournée de rock star, Le Point est le premier fan du camion-librairie du Livre de poche. Les 12 et 13 juillet, le Camion qui livre plein de livres, d’ateliers (d’écriture) s’arrêtera sur la digue promenade à Fécamp, où Nathalie Fleur (photo), de la librairie Banse, vous en mettra plein les poches. Elle nous donne en avant-première son coup de coeur. « Bienvenue au Paradis, une ferme isolée, dans laquelle Émilienne élève seule ses deux petits-enfants à la suite du décès accidentel de leurs parents. Blanche, la petite fille, va grandir, s’attachant jour après jour à cette ferme, malgré le travail difficile. Survient alors le bel Alexandre, que toutes les filles convoitent mais qui rêve d’une vie loin de cette ruralité. Après l’amour passionné, ce sera l’abandon… C’est l’extraordinaire histoire d’une femme trahie et de sa lente vengeance… Un roman prenant et magnifique, remarquablement écrit. »
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C’est le livre à avoir pour être vraiment magnétique : Hypnose. Art et hypnotisme de Mesmer à nos jours. La bible de tous ceux que fascinent les somnambules, la technique du « doigt magique » et, surtout, la façon dont ces pratiques liées aux états modifiés de conscience ont captivé les artistes. Rodin, Schiele, Breton évidemment, mais aussi Dali, Hockney, Julio Le Parc ou Tony Oursler… Ils sont tous dans cette somme aux 500 images et au texte stimulant croisant art et sciences, signée Pascal Rousseau et tirée de l’exposition qui se tient au Musée d’arts de Nantes jusqu’au 12 septembre. L’ouvrage vient d’être récompensé pour 2021 par le prix du Livre d’art, qui, depuis sa création, sous la houlette d’un jury impressionnant composé des plus grands directeurs de musées et d’institutions, de Laurence des Cars (Orsay) à Jean de Loisy (Beaux-Arts), de Sophie Makariou (Guimet) à Philippe Costamagna (Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio), distingue un ouvrage d’histoire de l’art accessible au grand public… bientôt en transe médiumnique ?
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« Hypnose » (Éditions Beaux-Arts de Paris-Musée d’arts de Nantes, 365 p., 39 €).