Amazon, les 1001 défis d’Andy Jassy
Jassy est admiratif des ambitions du fabricant d’avions supersoniques Boom.
Le nouvel homme le plus puissant du monde a une tête de bon élève, des ancêtres hongrois et un sérieux appétit pour les Buffalo wings, ces ailes de poulet à la sauce pimentée qu’on dévore en regardant des matchs de hockey – la passion de ce père de deux enfants, qui a investi dans l’équipe de Seattle. En reprenant les commandes d’Amazon – après que son fondateur, Jeff Bezos, a décidé d’en lâcher les rênes –, Andy Jassy doit gérer la croissance d’un site vers lequel on se tourne aussi bien pour acheter un marteau que le dernier tome de Harry Potter, pour regarder la finale de Roland-Garros ou les matchs amicaux de l’OM diffusés sur Twitch, une de ses acquisitions clés – au même titre que les studios MGM, le spécialiste des véhicules autonomes Zoox ou les supermarchés Whole Foods. Or l’entreprise au 1,3 million d’employés doit à la fois calmer les velléités des ministres des Finances du G7, qui ont décidé d’appliquer un taux plancher d’imposition aux géants du numérique, et contrer les investigations de Bruxelles, qui la soupçonne de profiter de sa position dominante sur le marché pour mettre en avant ses propres produits. Le diplômé de Harvard aura donc du fil à retordre, mais il part avec quelques atouts. Certes, il succède à un fondateur, mais c’est lui qui a soufflé à Bezos l’idée de créer Amazon Web Services, la division cloud du géant de la tech, devenue sa vache à lait. Enfin, comme son prédécesseur, l’époux de la designer de mode californienne Elana Rochelle Caplan – leurs pères travaillaient dans le même cabinet d’avocat Dewey Ballantine à New York –, qui soutient les écoles primaires publiques de Seattle, n’a pas froid aux yeux : fan du film Sound of Metal comme des jets supersoniques de Boom (dont sa soeur Kathy Savitt est l’une des dirigeantes), le milliardaire rêve d’aller habiter un jour sur Mars
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