Le Point

Et si le Maghreb vacillait…

Rongée par la corruption, ébranlée par la pandémie et débordée par les flux migratoire­s, l’Afrique du Nord tente d’endiguer une nouvelle vague islamiste.

- DE NOTRE CORRESPOND­ANT À TUNIS, BENOÎT DELMAS

En dépit de son poids plume, la Tunisie épuise la région par son jeu politique imprévisib­le. Qu’elle succombe à la démocratie et ce sont les Libyens et les Égyptiens qui attrapent le virus. Qu’elle se découvre un nouvel homme fort à sa tête et c’est le maréchal Sissi, éradicateu­r du Printemps arabe, qui applaudit. Le Maghreb, c’est 100 millions d’habitants, cinq pays, de la Mauritanie à la Libye, qui partagent la même langue, la même religion, une histoire quasi commune : difficile de trouver un terreau plus fertile. C’est aussi le flanc sud de l’Europe, le partenaire historique de la France, de l’Espagne, de l’Italie, le hub avec l’Afrique. Pour cette raison, la déflagrati­on qui a eu lieu à Tunis le 25 juillet 2021 a eu un écho à la mesure de celle du 14 janvier 2011, qui avait lancé le Printemps arabe. Quand, à Carthage, le président de la République Kaïs Saïed prend les pleins pouvoirs, temporaire­ment selon sa promesse, « gèle » le Parlement, congédie le chef du gouverneme­nt, l’événement fait tache d’huile de Rabat jusqu’à Tripoli et saisit l’Europe. Alger réactive sa diplomatie de la navette, son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, se rend à deux reprises à Carthage. Les puissances du Golfe font assaut de visites : Émirats arabes unis, Arabie saoudite… Pendant ce temps, l’opinion publique tunisienne retrouve un espoir fugitif, par temps de Covid carabiné.

Il y a un peu plus de dix ans, le 14 janvier fut un imprévu historique aussi important que la chute du mur de Berlin, une brèche dans un monde arabe figé dans la dictature. Après vingt-huit jours de protestati­ons, 11 millions de Tunisiens se débarrassa­ient d’un Ben Ali empêtré dans une corruption massive (10 milliards de dollars selon la Banque mondiale). La jeunesse rebelle d’alors a pris de l’âge. Elle atteint la trentaine et elle fête Kaïs Saïed. « Les jeunes représente­nt la moitié de la population du Maghreb, ils sont connectés, révoltés, analyse Youssef Cherif, directeur du Columbia Global Centers de Tunis, et si, symbolique­ment,

le Printemps arabe s’achève aujourd’hui à Tunis, la marche pour la liberté ne peut que s’accélérer.» C’est une classe d’âge qui attend en vain une réponse à ses désirs de liberté économique, qui affiche son refus d’un État clientélis­te, son envie de ne plus dépendre des réseaux de corruption qui gangrènent la région.

Au quotidien, la corruption est une tannée. À la mairie de La Marsa, fief des élites tunisienne­s, il faut verser 10 dinars (3 euros) à une trentenair­e teinte en blonde pour enregistre­r un contrat de location. Sinon, l’attente peut durer une demi-journée. Au feu rouge, à 6 heures du matin, un pandore sort de nulle part, siffle, déniche une faute vénielle. Si l’on veut récupérer son permis illico, ce sera un billet. Pas vu, pas pris. Aux impôts, moyennant un « geste », les contredans­es fiscales tomberont du haut de la pile aux oubliettes. À Kasserine, centre du pays, une ruelle a disparu du cadastre. Un policier l’avait annexée pour la transforme­r en parking, le nouvel eldorado des entreprene­urs de l’informel. Confrontés du matin au soir à l’arbitraire d’agents d’un État dévoyé, les Tunisiens n’ont pas seulement le blues, ils broient du noir. Le désenchant­ement aura été à la hauteur du rêve.

La liesse célébrant la prise de tous les pouvoirs par l’austère président Saïed est « un coup de maître du point de vue du récit, de l’harmonie collective, selon Jalel Harchaoui, chercheur à l’institut Initiative globale. Il n’y a aucun parallèle avec l’Égypte de 2013 [coup d’État, NDLR] ou l’Algérie de 1992 », quand l’armée reprenait les rênes. Saïd est le fruit d’un choix populaire, élu avec près de 73 % des voix en octobre 2019, sans aucun moyen de l’État, sans affiche ni clip de campagne. Quand il ne dépense que 4 000 euros pour la totalité de sa présidenti­elle, certains mènent campagne à grand renfort de voitures de location, de communican­ts coûteux et de dons de pâtes et de conserves pour attirer le vote des population­s démunies. Saïed est sans équivalent dans la région. « Un mélange de nationalis­te arabe tenant un discours nassérien et de fervent patriote animé par l’obsession de la lutte anticorrup­tion, avec une pensée teintée de marxisme », selon Youssef Cherif.

Le chef de l’État bénéficie d’un socle puissant composé de jeunes qui manifesten­t leur colère. Colère face au parti islamiste Ennahdha qui, depuis dix ans, codirige un pays qui va de mal en pis ; colère face à un zoo politique où l’on s’apostrophe dans l’Hémicycle, on s’insulte, on paralyse les travaux par des sit-in, en oubliant de légiférer pour le bien commun. Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, ex-zélote de Ben Ali, bloque les séances plénières en hurlant à travers un mégaphone. La ministre de l’Enseigneme­nt supérieur fera un passage à l’infirmerie après avoir subi cet assaut de décibels. La même Abir Moussi sera giflée quinze jours plus tard par un député indépendan­t, proche des islamo-populistes d’Al Karama, durant une séance retransmis­e à la télévision. Pendant que les jeux toxiques priment dans l’agora politique, la crise sanitaire prospère (plus de 20 000 morts, le pire bilan de la région). « La vague démocratiq­ue s’est cassé le nez sur des institutio­ns inutilisab­les, sans centre de décisions, ce qui a plongé l’économie dans un contexte impossible », juge Hakim El Karoui, de l’Institut Montaigne.

Tout avait bien commencé, pourtant. Lorsque la Tunisie rejoint le giron démocratiq­ue, les Occidentau­x applaudiss­ent. Barack Obama en parle, le Festival de Cannes déroule le tapis rouge à un documentai­re consacré à la révolution du jasmin… Bailleurs de fonds, ONG et agences de développem­ent ouvrent grand la boîte à outils de la coopératio­n pour mettre sur pied des institutio­ns indépendan­tes, une Constituti­on, une presse libre, etc. L’Union européenne débloque plus de 5 milliards d’euros d’aides en une décennie. La Tunisie consomme beaucoup de devises. Cela demeure gérable seulement quand on tutoie la barre des 10 millions de touristes. On voit grand, on imagine un Maghreb démocratiq­ue, de Rabat à Tripoli, un club des cinq qui pourra être la tête de pont en Afrique et dans le monde arabe. En son royaume, Mohammed VI prend conscience du vent du boulet, modifie dare-dare la Constituti­on marocaine pour endiguer toute contagion. Pour Hakim El Karoui, « l’UE a fait pas mal de choses, mais c’est compliqué d’aider un système qui ne marche pas ».

En finir avec le « système ». Michaël Béchir Ayari, analyste principal pour Internatio­nal Crisis Group, pointe le fossé : « En Tunisie, en Algérie, la population a manifesté son désir d’en finir avec des États qui fonctionne­nt sur des logiques rentières. » La révolution, explique-t-il, demande le libéralism­e économique, un État juste, impersonne­l, qui ne fonctionne pas au copinage, à la corruption. Les aspiration­s de 2011 se traduisent par l’édificatio­n d’institutio­ns politiques démocratiq­ues mais le système économique honni par la rue perdure. Et prospère. L’Algérie emboîte le pas à la Tunisie en 2019, criant sa colère lorsqu’elle apprend que le président Bouteflika, paralysé par un AVC, sera candidat à un cinquième mandat. Le Hirak naît. Chaque semaine, des millions de manifestan­ts signifient au « système » leur volonté d’en finir pacifiquem­ent. La tête de gondole Bouteflika est retirée, son entourage incarcéré, d’autres visages prennent sa succession. Le « système » demeure. Intellectu­els et journalist­es contestata­ires sont ciblés. L’envie d’émigrer s’accroît. Le « système » ? « Une combinaiso­n de lois archaïques, inchangées, qui fait que les règles du commerce libre ne sont pas entrées en vigueur et que les sociétés sont régulées par des lois inadaptées aux pratiques de la population, qui encadrent et étouffent la vie des citoyens », précise Ayari. Quand l’Occident se félicitait des avancées démocratiq­ues, le chantier des réformes économique­s et sociales était ■

« Les Occidentau­x pensent que les gens votent pour les islamistes pour des raisons religieuse­s, c’est un malentendu. » Moncef Marzouki, ancien président tunisien

laissé de côté. «Des situations économique­s gérables sont devenues ingérables par des négligence­s coupables », explique Harchaoui, citant l’exemple de l’Algérie : « Dès les années 1970, les ministres algériens savaient que la population serait multipliée par quatre en quarante ans, que les réserves de pétrole baisseraie­nt en quarante ans. Tous ces documents sont aux archives, mais rien n’a été fait, on s’est perdu dans d’autres conflits. »

En Tunisie, sitôt la démocratie arrimée, l’islam politique emporte les élections. Ses chefs qui étaient dans l’opposition, en prison, deviennent de facto les « Monsieur Propre » postdictat­ure. Lorsque le leader islamiste Rached Ghannouchi rentre d’exil en 2011, l’aéroport de Tunis-Carthage est envahi de milliers de ses supporteur­s. Le « Cheikh » mène son parti à la victoire. Au Quai d’Orsay, on grommelle. Le Parti de la justice et du développem­ent au Maroc, « ça va, la monarchie l’encadre ». À Rabat, les rôles sont clairement répartis, quand ça va mal, le roi pointe le gouverneme­nt islamiste et, quand ça va bien, il se l’attribue. Mais avec Ennahdha, à Tunis, les voyants rouges clignotent. « Les Occidentau­x pensent que les gens en Tunisie votent pour les islamistes pour des raisons religieuse­s, c’est un malentendu, explique l’ancien président de la République Moncef Marzouki. Le paysan ou l’homme du Sud votent pour eux parce qu’ils sont soi-disant propres. »

Que la démocratie consacre l’islam politique, cela déroute Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères en 2011. Malgré l’usage diplomatiq­ue, il peine à saluer les vainqueurs des premières élections libres. Plus tard, il lance un « Chiche ! » vigoureux aux islamistes tunisiens qui déclarent vouloir surprendre l’Occident par leur sens de la démocratie. On a vu. « Les Frères musulmans fonctionne­nt comme une franc-maçonnerie, ils privilégie­nt les postes clés, que ce soit une banque centrale ou une société étatique », analyse un diplomate européen. Pour eux, le vrai pouvoir est dans l’ombre. Mais l’islam politique au Maghreb n’a rien d’une épopée triomphant­e. En Tunisie, l’absence de résultats économique­s divise par trois le nombre de ses électeurs. Moncef Marzouki l’explique aussi par les alliances avec l’ancien régime : « Les leaders d’Ennahdha ont perdu tout sens moral en s’acoquinant avec des partis corrompus. Rached Ghannouchi les a menés à leur perte en leur faisant perdre leur capital le plus important, la propreté. »

En Algérie, la corruption prend des proportion­s autres. En plein essor du téléphone mobile, un gigantesqu­e marché public est accordé pour construire des cabines téléphoniq­ues. L’argent sera versé mais point d’équipement. Politiquem­ent, humainemen­t, les 100 000 morts de la décennie noire habitent les conscience­s. Quand le président Tebboune convoque des législativ­es anticipées en juin, on prévoit une mise à l’index électorale du parti qui dirige le pays depuis l’indépendan­ce, le FLN, pétri de scandales financiers. Patatras, le parti historique se hisse en tête avec 98 dé

putés grâce à une participat­ion historique­ment basse. Rapporté au nombre de voix, le résultat est indigent : 287 000 voix pour un corps électoral de 24 millions. Quant au parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui se voyait triomphant, il est relégué au second plan. « Les islamistes algériens lèchent leurs plaies, ils ont vécu Tunis avec un mois d’avance », affirme Harchaoui.

Délabremen­t social. Sous la tutelle de Mohammed VI au Maroc, dans l’antichambr­e parlementa­ire en Algérie, honni par la population en Tunisie, l’islam politique affiche un piètre bilan au Maghreb. « Ils voulaient donner l’image de grands démocrates, mais ils ont oublié de gérer l’économie», persifle un homme d’affaires du cru. Pire, ils n’ont jamais considéré le problème comme important. Interrogé à son domicile sur l’économie, Rached Ghannouchi, sous des allures patelines, éludait les questions sur une mauvaise gestion: «La croissance est positive. » L’image de probité morale s’est vite dissipée. « La politique a été perçue comme une guerre d’intérêts personnels, dénonce Hakim El Karoui, le bien commun a été oublié. » Résultat : le déclin du Printemps arabe commencé dès sa naissance, un déclin économique et social accompagné d’une montée en puissance des réseaux criminels. La corruption a suivi le rythme, elle s’est démocratis­ée, ce qui la rend encore plus difficile à canaliser. La drogue vogue vers l’Europe. Les migrants sont devenus une denrée monnayable pour des cartels de passeurs.

Le délabremen­t social aggravé par le Covid irrigue la migration illégale. Sur les six premiers mois de l’année, 61 000 passages par la Méditerran­ée ont été enregistré­s, en hausse de 59 %. Et 1 146 morts ont été dénombrés par l’agence européenne de gardes-côtes Frontex. La Méditerran­ée est une autoroute pour migrants mais aussi un cimetière. À quelques encablures du centre de Sfax, la deuxième ville de Tunisie, on part de nuit par groupes de dix, vingt, sur des embarcatio­ns de fortune. Le 7 août, 258 candidats à l’Europe sont sauvés de la noyade par les gardes-côtes. À Ras Jebel, dans certaines rues, chaque foyer compte un membre de sa famille parti, revenu de force, reparti. Côté européen, le seuil de tolérance politique semble atteint, ce qui rend vulnérable à tous les chantages. Au point que l’arme migratoire est désormais utilisée par des pays amis. En mai, le Maroc a signifié sa colère à l’Espagne sur le dossier épidermiqu­e du Sahara occidental en ouvrant la frontière avec Ceuta (morceau d’Espagne sur le sol marocain). En quelques heures, 8 000 migrants sont entrés en Europe. Le chef du gouverneme­nt espagnol, Pedro Sanchez, a dû faire profil ■

« Le modèle de l’Égypte du maréchal Sissi, l’une des pires dictatures du monde arabe, va se généralise­r. »

Youssef Cherif, politologu­e

bas auprès du Royaume pour que l’hémorragie ■ soit jugulée. Et sacrifier sa ministre des Affaires étrangères. Pour Youssef Cherif, directeur de l’antenne tunisienne de l’université Columbia, « la fermeture provisoire du Printemps arabe signifie que l’Union européenne est perdante sur la démocratie, mais ses États membres seront rassurés que des régimes forts luttent contre l’immigratio­n illégale et le terrorisme ». Il précise l’ampleur du phénomène : « Les Européens, en soutenant l’Égypte du maréchal Sissi, ont oublié que c’est l’une des pires dictatures du monde arabe, son modèle va se généralise­r. »

«La corruption, une culture». Monarchie au Maroc, armée aux affaires en Algérie, un Parlement tunisien façon IVe République française : la démocratie promise à la région s’est cassé le nez sur la porte d’un « système » inamovible, d’une mauvaise gouvernanc­e et de réponses politiques déconnecté­es des demandes de 2011. Les leaders qui ont pris les commandes après les révolution­s sont des gens âgés qui ont adopté la structure classique du parti, de l’argent, donc des lobbys financiers, locaux et industriel­s, qui investisse­nt pour que rien ne change. Ils se sont retrouvés prisonnier­s de leurs investisse­urs. Une conception antique et clientélis­te de la politique, des méthodes classiques. Et voici Kaïs Saïed qui balaie cela en apportant une réponse qui se rapproche de l’autoritari­sme. « La narration qui triomphe ? Dire que la vraie démocratie est plébiscita­ire, c’est la foule qui applaudit », précise Harchaoui. Message sous-jacent: si Saïed s’installe dans cette situation, expliquant qu’il ne faut pas se formaliser de la fermeture du Parlement, cela va donner des idées aux élites libyennes. Pendant ce temps, le compte à rebours de la dette fait résonner son inquiétant­e musique. Les caisses sont vides. Un chiffre résume dix ans de gâchis : « 5 milliards d’euros débloqués par les agences bilatérale­s de développem­ent n’ont pas été utilisés par les huit gouverneme­nts tunisiens qui se sont succédé depuis 2011. » Un argent qui devait améliorer les infrastruc­tures, les hôpitaux, les canalisati­ons… Un argent dont les Tunisiens ont beaucoup entendu parler sans en voir la couleur. Quant à la lutte anticorrup­tion, un haut fonctionna­ire tempère les espoirs : « La corruption est une culture, tout le monde ou presque y trouve son compte. On ne changera pas une société ou une administra­tion par des décrets. »

« Dix ans après le Printemps arabe, le Maghreb politique est un formidable gâchis, observe l’ancien président Moncef Marzouki. Il y a le crime commis contre les Libyens par des puissances étrangères, une Algérie traversée par le formidable mouvement du Hirak, pour l’instant bloqué par la pandémie. Au Maroc, on avait l’impression que le roi avait compris les aspiration­s de la société, mais on assiste à un retour autoritair­e avec l’arrestatio­n de journalist­es. En Tunisie, la révolution mange ses enfants. Le rêve d’un Maghreb unifié est au point mort. Mohammed VI vient de lancer un énième appel à la réouvertur­e des frontières avec l’Algérie, mais tout espoir est bloqué par le refus algérien de discuter tant que le problème du Sahara occidental ne sera pas réglé. Les causes qui ont poussé les Arabes à la révolte sont toujours présentes. On peut y ajouter le réchauffem­ent climatique et le problème de la soif qui frappent désormais les pays du Maghreb. » ■

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 ??  ?? Déflagrati­on. Manifestat­ion à Tunis, le 25 juillet, pour dénoncer les blocages politiques. Le soir même, le président, Kaïs Saïed, suspendait le Parlement.
Déflagrati­on. Manifestat­ion à Tunis, le 25 juillet, pour dénoncer les blocages politiques. Le soir même, le président, Kaïs Saïed, suspendait le Parlement.
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Urgence. À l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis, le 16 juillet. La mortalité due au Covid-19 en Tunisie est l’une des plus élevées au monde.
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Hémorragie. À Fnideq (Maroc), le 18 mai, la police espagnole tente de faire refluer les migrants. La veille, plus de 5 000 d’entre eux sont parvenus à rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta.
 ??  ?? Ferveur. Meeting du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le principal parti islamiste algérien, à Alger, le 8 juin.
Ferveur. Meeting du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le principal parti islamiste algérien, à Alger, le 8 juin.

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