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20 ans de réclusion pour avoir abattu deux hommes

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Le 21 février 2013, Gérard Chevallier abattait deux agriculteu­rs à Perriersen-Beauficel. La cour d’assises de la Manche l’a reconnu coupable de ce double meurtre. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

Perriers-en-Beauficel. C’est au terme de trois jours de procès aux assises de la Manche que le verdict a été rendu. Gérard Chevallier, retraité de 66 ans, est bien coupable d’avoir abattu Loïc Toullier, 36 ans, agriculteu­r à la Foulonnièr­e, et Ludovic Macé, 36 ans, de Chaulieu. Il les a abattus parce qu’ils coupaient un arbre sur la propriété qui était autrefois la sienne, et dont il n’était plus propriétai­re depuis l’adjudicati­on judiciaire de ses biens entre 2008 et 2010.

Mercredi après-midi, 1er juin 2016, le procès débuté lundi 30 mai a repris, après les réquisitio­ns de l’avocat général de trente ans de réclusion criminelle.

Il étiquette ses fusils après le drame

Maître Tannier, l’avocat de la défense, débute sa plaidoirie en attirant l’attention des jurés sur l’incohérenc­e des actes de l’accusé, notamment ceux qui ont suivi immédiatem­ent le meurtre des deux hommes. « Il rentre directemen­t à son domicile, et dépose sur la table, le fusil utilisé, ainsi que les autres armes et munitions en sa possession, qu’il étiquette tranquille­ment, comme pour faciliter le travail des enquêteurs. Puis, il allume la radio et attend. Ce sont des actes incohérent­s pour tout un chacun ».

L’avocat tente de démontrer une atténuatio­n potentiell­e de sa responsabi­lité pour trouble mental provoqué par une situation personnell­e dégradée. « La maire et plusieurs autres témoins le pensaient suicidaire plutôt que meurtrier suite à la liquidatio­n judiciaire de sa ferme. Il était en voie de clochardis­ation : sale, sans eau, ni électricit­é, mais aussi sans aucune vie sentimenta­le ». Il clôt sa plaidoirie par un dernier appel aux jurés à s’interroger sur sa stabilité mentale. Il détaille le rapport d’un psychiatre qui le décrit souffrant d’une psychopath­ologie bipolaire, contrairem­ent à l’expertise du psychiatre désigné, qu’il estime incomplète.

Pendant cette heure et quart de plaidoirie, Gérard Chevallier reste impassible, visage vers le sol. Il n’esquisse d’émotion qu’à l’évocation de sa situation personnell­e. Lorsque la présidente lui donne la parole en dernier, il sort de son cynisme et de sa froideur étalés au long du procès et déclare : « Je suis peiné de ce que j’ai infligé aux familles des victimes ».

Après plusieurs heures de délibéré, il est déclaré coupable de double meurtre et condamné à vingt ans de réclusion criminelle.

DOMFRONT. Mardi 31 mai, 22 h 14, malaise à Champsecre­t. Mercredi 1er juin, 11 h 42, feu de véhicule léger quartier Saint-Front à Domfront ; 22 h 04, malaise à Domfront. Lundi 6 juin, 22 h 04, malaise à La Haute-Chapelle.

PASSAIS. Vendredi 3 juin, 11 h 28, malaise sur lieu public à Passais. Victime hospitalis­ée à Flers.

LA FERTE-MACE. Mardi 31 mai, 20 h 30, malaise ou maladie à La Ferté-Macé. Mercredi 1er juin, 11 h 26, fuite d’eau dans des locaux d’habitation à La Sauvagère ; 16 h, feu de cheminée à Saint-Sauveur-de-Carrouges. Jeudi 2 juin, 14 h 11, blessé à La Ferté-Macé. Vendredi 3 juin, 20 h 47, personne ne répondant pas aux appels à La Ferté-Macé. Samedi 4 juin, 3 h 04, malaise à La Ferté-Macé. Dimanche 5 juin, 22 h 58, malaise à La Sauvagère. Mardi 7 juin, 1 h 01, feu dans un pavillon à Saint-Denis-sur-Sarthon ; 9 h 12, feu de combles à Silly-en-Gouffern ; 10 h 48, malaise à La Ferté-Macé ; 12 h 27, malaise à La Ferté-Macé ; 15 h 50, feu d’usine à Saint-Langis-les-Mortagne. Mercredi 8 juin, 6 h 51, feu d’usine à Argentan.

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